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Les usagers de certains services publics "ne doivent pas porter de signes religieux", selon le ministre de l'Intérieur

Claude Guéant a particulièrement stigmatisé les personnels hospitaliers et de l'Education nationale."Les agents des services publics évidemment ne doivent pas porter de signes religieux, manifester une quelconque préférence religieuse, mais les usagers du service public ne doivent pas non plus", a déclaré le ministre.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant sortant du palais de l'Elysée le 23 mars 2011 (AFP/LIONEL BONAVENTURE)

Claude Guéant a particulièrement stigmatisé les personnels hospitaliers et de l'Education nationale.

"Les agents des services publics évidemment ne doivent pas porter de signes religieux, manifester une quelconque préférence religieuse, mais les usagers du service public ne doivent pas non plus", a déclaré le ministre.

"Par exemple, on sait qu'à l'hôpital il y a un certain nombre de personnes qui refusent, pour des femmes, des soins prodigués par des hommes. Eh bien, ce n'est pas admissible", a estimé le ministre, interrogé sur i-Télé et Radio Classique sur le débat sur la laïcité et l'islam organisé par l'UMP le 5 avril.

"Il ne faut pas une loi, il n'est pas question de faire des lois, il suffit de décrets parfois ou d'instructions", a-t-il dit.

Un membre de l'entourage du ministre a ensuite fait une mise au point sur ces déclarations. "Dans son esprit, ça concernait en particulier l'hôpital ou certains services publics comme l'hôpital" ou encore l'école, "là où des cas problématiques sont le plus souvent observés", a-t-il indiqué à l'AFP.

"Il entendait bien dire que l'organisation du service public s'impose à l'usager et, comme le service public est neutre, un usager ne peut pas récuser un médecin ou quelqu'un d'autre pour un motif religieux", a expliqué la même source.

Le débat sur la laïcité et l'islam
Quant au débat sur la laïcité et l'islam prévu le 5 avril, "ce que j'attends de ce débat, (...) c'est que les préoccupations de nos compatriotes non musulmans, qui sont froissés, troublés par un certain nombre d'irruptions de la religion sur l'espace public, sur l'espace social, soient satisfaites, mais qu'en même temps nos compatriotes musulmans trouvent les moyens de vivre leur foi de façon plus paisible", a déclaré Claude Guéant .

"Nous savons bien que nos compatriotes sont très choqués par l'organisation de prières dans la rue, et ce n'est pas non plus une situation qui soit facile à vivre pour les musulmans", a-t-il estimé.

"La question se pose aussi de la réaffirmation" et de "l'inscription dans des textes de règles concernant le positionnement religieux dans les services publics", a ajouté le ministre de l'Intérieur.

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