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Les socialistes ont rendu hommage samedi à Jarnac à François Mitterrand, mort d'un cancer le 8 janvier 1996

De nombreux socialistes, dont Ségolène Royal et Martine Aubry, sont venus saluer la mémoire de l'ancien Président.L'unité affichée a été quelque peu mise à mal par une , en date de dimanche-lundi, dans laquelle elle se pose en "héritière de François Mitterrand" s'attirant une réplique de Martine Aubry.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Ségolène Royal (G) et Martine Aubry lors du déjeuner lié à la commémoration à François Mitterand, le 08 janvier 2011. (AFP - Martin Bureau)

De nombreux socialistes, dont Ségolène Royal et Martine Aubry, sont venus saluer la mémoire de l'ancien Président.

L'unité affichée a été quelque peu mise à mal par une , en date de dimanche-lundi, dans laquelle elle se pose en "héritière de François Mitterrand" s'attirant une réplique de Martine Aubry.

"J'ai envie de succéder à François Mitterrand ", déclare l'ex candidate socialiste à la présidentielle de 2007 qui revendique sa filiation avec l'ancien président.

Insistant sur le fait qu'elle a été "pendant sept ans à ses côtés à l'Elysée, puis dans son gouvernement, ainsi qu'au Parlement, élue avec son soutien dans sa région natale", Mme Royal poursuit : "Je n'ai jamais oublié ses engagements. Même quand il était impopulaire, je les revendiquais" en soulignant que "lors de sa déclaration de candidature aux primaires pour la présidentielle" fin novembre elle avait "pensé à lui".

Répondant indirectement à Ségolène Royal, Martine Aubry a affirmé : "La politique, ce n'est pas de parler de soi, de parler de la façon dont on arrive au pouvoir" ajoutant ""je me sens une héritière de tous les socialistes et des valeurs qu'ils portaient".

Une cérémonie réglée au millimètre
Afin d'éviter tout incident diplomatique, le protocole avait été réglé avec minutie. Du placement des personnalités devant le caveau de François Mitterrand au cimetière Grand'Maisons à l'ordre de dépôt des gerbes puis des allocutions, qui ne devaient pas dépasser 5 mn chacune, rien n'a été laissé au hasard.

Entourant Mazarine Pingeot, la fille longtemps cachée de François Mitterrand, Ségolène Royal et Martine Aubry ont déposé chacune une gerbe, dans le petit cimetière de Jarnac envahi par la foule.

Parmi les personnalités présentes figuraient notamment Hubert Védrine, président de l'Institut François Mitterrand, Jack Lang, l'homme d'affaires Pierre Bergé, la patronne d'Areva Anne Lauvergeon, Michel Charasse et le candidat aux primaires Arnaud Montebourg.

En revanche Manuel Valls, autre candidat déclaré à la compétition, l'ancien numéro un du PS François Hollande, candidat potentiel, l'ancien Premier ministre Lionel Jospin, et les anciens ministres Michel Rocard et Laurent Fabius ne sont pas venus.

Après le cimetière, les participants se sont retrouvés dans la maison familiale de l'ancien président pour y découvrir une exposition qui lui est consacrée.

Les acquis mitterrandiens
Pour cette occasion, les socialistes ont dressé la liste des acquis mitterrandiens, de l'abolition de la peine de mort à la 5e semaine de congés payés en passant par la décentralisation, la liberté de l'audiovisuel, les grands travaux ou encore la retraite à 60 ans, une mesure récemment effacée par Nicolas Sarkozy.

Le PS a aussi lancé sur son réseau social Coopol.fr un sondage sur les heures marquantes du double septennat.

Aubry: "il redonnerait de la hauteur de vue"
François Mitterrand "incarnait la France avec dignité et volontarisme", estime Martine Aubry vendredi dans la Charente Libre, "il a toujours été aussi un homme de réconciliation". Elle concède qu'"on ne peut pas régler les problèmes d'aujourd'hui avec les recettes d'il y a 30 ans", mais estime que Mitterrand "redonnerait une hauteur de vue, la vision et le volontarisme qui manquent aux chefs d'Etat plutôt à plat ventre devant la finance".

Bergé: "Mitterrand manque beaucoup à la gauche"
"François Mitterrand manque beaucoup à la gauche, particulièrement cette année", commente pour sa part l'homme d'affaires Pierre Bergé, présent samedi à Jarnac. Aujourd'hui, "l'ancien président apparaît comme le repère essentiel et l'absent capital", résume-t-il dans L'Express, doutant d'une nouvelle victoire de la gauche, en 2012.

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