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Un candidat à la présidence des Républicains réclame à son parti de couper les ponts avec Sens commun

Le député du Pas-de-Calais Daniel Fasquelle a réagi, mercredi, après de nouveaux propos polémiques du président de cette organisation, proche de la Manif pour tous.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Daniel Fasquelle s'exprime lors des questions au gouvernement, le 17 octobre 2017, à Paris. (PATRICK KOVARIK / AFP)

"Deux lignes rouges ont été franchies." Daniel Fasquelle, candidat à la présidence des Républicains (LR), a réclamé, mercredi 18 octobre, la "dénonciation de la convention" qui lie son parti à Sens commun, émanation de la Manif pour tous.

Comme le révèle Challenges, le député du Pas-de-Calais a écrit un courrier au secrétaire général de LR, Bernard Accoyer, après la diffusion sur internet d'une vidéo dans laquelle le président de Sens commun, Christophe Billan, explique notamment qu'on ne peut être français sans être chrétien.

"Moi, je suis républicain", affirme Fasquelle

Dans cet entretien diffusé sur le site de L'Incorrect, un mensuel où officient plusieurs proches de l'ex-députée FN du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen, Christophe Billan affirme être "à l'aise avec 'chrétien' parce qu'on est soit chrétien spirituellement, soit chrétien culturellement, mais on ne peut pas être français sans avoir les pieds dans un des deux".

"Moi, je suis républicain, je suis attaché par principe à la laïcité", répond Daniel Fasquelle. Il souhaite que sa demande soit inscrite à l'ordre du jour du bureau national du parti qui doit se tenir mardi. Daniel Fasquelle juge ces valeurs "incompatibles avec les positions des Républicains".

Des liens avec Marion Maréchal-Le Pen

"Le président de Sens commun a souhaité une plateforme commune entre sa formation et Marion Maréchal-Le Pen", rappelle également dans sa lettre Daniel Fasquelle. La semaine dernière, une polémique avait éclaté lors de la parution d'une partie de cet entretien sous forme écrite, dans laquelle Christophe Billan se disait prêt à une "plateforme" politique avec Marion Maréchal-Le Pen.

De nombreux ténors des Républicains avaient alors dénoncé cette position, conduisant Laurent Wauquiez et Daniel Fasquelle à se décommander de la Journée de la France silencieuse que devait organiser Sens commun. La journée prévue dimanche dernier avait finalement été annulée et Sens commun avait regretté une "maladresse de communication".

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