Primaire de la droite : "On a beaucoup préparé l'après. C'était manifestement une erreur de campagne"
Maël de Calan, porte-parole d'Alain Juppé, a déploré la lourde défaite de son candidat face à François Fillon, dimanche sur franceinfo.
"Alain Juppé s'est concentré sur l'exercice du pouvoir depuis deux ans qu'il prépare cette primaire. On a beaucoup préparé l'après. C'était manifestement une erreur de campagne", a réagi dimanche 27 novembre sur franceinfo Maël de Calan, porte-parole Alain Juppé suite à la victoire de François Fillon lors de la primaire de la droite et du centre.
"Ce n'est pas une très grande surprise", a-t-il confié. Je félicite François Fillon pour sa victoire, les règles de la primaire s'appliquent, tous les candidats s'étaient engagés à rejoindre le vainqueur", pour le porte-parole.
La politique est cruelle, c'est évidemment une défaite pour nous
Le soutien d'Alain Juppé a également estimé qu'avec le score en faveur de son candidat, François Fillon a le "devoir d'écouter les 30% de personnes qui ne se sont pas prononcées pour lui".
"Les juppéistes saluent la victoire de François Fillon et s'unissent derrière lui. En revanche, il y a une nécessité pour François Fillon, maintenant que la bataille de la primaire est terminée, d'élargir sa base, son discours pour que toutes les sensibilités de la droite et du centre se retrouvent dans sa candidature", a expliqué Maël de Calan.
Le "juppéisme" n'est pas mort
"Il y a deux-trois choses qui me donnent de l'espoir dans cette soirée de défaite. D'abord la très large mobilisation. C'est le signe de la volonté d'une alternance très forte. Ensuite la fierté d'avoir pu porter, aux côtés d'Alain Juppé, le témoignage de conviction. Ce n'était pas seulement celle d'une droite modérée mais celle aussi d'une droite des solutions. François Fillon dans l'éventail des candidats me semblent être celui qui souscrivaient le plus, après Alain Juppé à ce portrait-robot", a expliqué Maël de Calan.
"Alain Juppé est un grand homme d'État qui conserve une grande popularité auprès des Français et qui d'une manière ou d'une autre pèsera. Je ne sais pas de quoi sera fait son avenir politique mais les idées qu'il a portées, la manière de faire de la politique qu'il incarne, ce n'est pas fini pour le "juppéisme", une manière de faire de la politique fondée sur la modération qui n'est pas la mollesse et sur les idées qui ne sont pas forcément diffuses et éthérées", a conclu Maël de Calan.
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