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Primaire à droite : ni gagnant, ni perdant pour le premier débat

Le premier débat de la primaire de la droite jeudi 13 octobre a essentiellement permis aux sept concurrents d'exposer leur programmes. Selon Yaël Goosz, chef du service politique de franceinfo, le match n'a pas eu lieu, pas encore.

Article rédigé par Yaël Goosz, franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Quelques flèches décochées mais pas de réelle confrontation entre les sept concurrents de la primaire de la droite jeudi 13 octobre (MARTIN BUREAU / POOL)

Deux heures de débat pour le premier rendez-vous de la primaire à droite, minutieusement préparé. Finalement, il n’y a pas vraiment de gagnant, ni vraiment de perdant. Sept candidats se sont retrouvés dans l'entonnoir de la primaire, ce qui a permis à chacun d'exposer son programme et d'affirmer un tempérament.

Une prudence qui s'explique

Le débat, globalement poli, n’a pas réellement provoqué de match. La consigne du président du comité d’organisation des primaires, Thierry Solère, a été respectée au-delà de ses espérances. Il ne voulait pas de "pugilat", il n’y en a pas eu. A part quelques flèches décochées dans les premières minutes, principalement contre Nicolas Sarkozy, à part quelques accrocs sur les affaires et l'identité, heureuse ou malheureuse, le débat n'a jamais dérapé. Comme si personne ne voulait injurier l'avenir. C’est qu’à la fin, il faudra bien se faire une place aux côtés du vainqueur.

De la nuance faute de différence

Le résultat du premier débat laisse une impression de grand consensus sur l'économie, avec des programmes plus ou moins libéraux, sauf chez Jean-Frédéric Poisson, tout à droite sur le plateau, mais beaucoup plus à gauche que ses concurrents. Bruno Le Maire, le candidat sans cravate, voulait crever l'écran. Dans ce registre-là, c'est surtout Jean-François Copé qui s'impose, quand il vise trois autres concurrents : Nicolas Sarkozy bousculé sur son bilan, François Fillon sur la burqa et Bruno Le Maire sur le cannabis. On retient de Nathalie Kosciusko-Morizet, qu’elle est "modérément" de droite. François Fillon semble à l'aise dans son programme. Nicolas Sarkozy, se montre parfois tendu derrière son pupitre. C’est un ancien président de la République, traité comme les autres, une vraie révolution culturelle à droite. 

Il reste un vainqueur, un vainqueur par défaut, parce qu'il n'y a pas eu match. C'est Alain Juppé, qui a eu la chance de conclure le débat.

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