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"L'islam politique gangrène la France depuis des années", estime Bruno Le Maire

Dans un entretien accordé au "JDD", le candidat à la primaire de droite se dit "prêt à ouvrir le débat sur le port des signes religieux ostensibles dans les services publics".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Bruno Le Maire, candidat à la primaire Les Républicains, lors d'un metting le 7 octobre 2016 à Nice (Alpes-Maritimes). (CITIZENSIDE / ERICK GARIN / AFP)

Bruno Le Maire sur le terrain de l'identité. Dans une interview accordée au JDD, dimanche 9 octobre, le candidat à la primaire à droite se dit "prêt à ouvrir le débat sur le port des signes religieux ostensibles dans les services publics". Le député de l'Eure estime que "l'islam politique gangrène la France depuis des années" et qu'il faut le combattre. Il propose notamment "un code de la laïcité" et une nouvelle organisation de l'islam de France.

A la question de savoir s'il faut "interdire le voile, hors de l'école", l'ancien ministre de l'Agriculture répond : "Je suis prêt à ouvrir ce débat sur le port des signes religieux ostensibles dans les services publics, que ce soit les hôpitaux, les préfectures ou les universités." La France a été la première en Europe à interdire le voile intégral, burqa ou niqab, dans tout l'espace public, en 2010. Le voile à l'école est lui prohibé depuis 2004.

Un délit pour le port de la burqa

"Quand on voit des femmes se promener en niqab dans des communes de France, cela heurte la décence commune", poursuit celui qui souhaiter renouveler la vie politique. Le port de la burqa (ou niqab) doit passer "d'une simple contravention à un délit" et la récidive être plus durement sanctionnée, propose le candidat.

Comme on lui oppose qu'Alain Juppé met en garde contre un risque de guerre civile, à force de stigmatiser les musulmans, Bruno Le Maire objecte que c'est "en ne voulant pas voir les difficultés et en ne combattant pas l'islam politique qu'on risque d'aller vers des difficultés sérieuses dans la société française".

A la question d'un risque de "vol de la primaire par la gauche" pointée par les sarkozystes, Bruno Le Maire est serein : "Redouter le vol d’une élection par les électeurs, c’est ne pas croire dans la démocratie. Tous les électeurs qui sont prêts à signer la charte de l’alternance, et donc à tourner la page du socialisme, sont les bienvenus."

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