François Hollande, devant la Fondation Chirac, s'invite avec courtoisie dans le débat de la primaire de la droite
François Hollande a assisté jeudi à la remise du prix de la Fondation Chirac au musée du Quai-Branly à Paris. Le chef de l'Etat a évoqué "le droit des femmes à disposer d'elles-mêmes", alors que la question de l'avortement agite la primaire de la droite.
François Hollande, dont on attend toujours de savoir s'il se représente ou non à l'Elysée, était au musée du Quai-Branly à Paris, jeudi 24 novembre, pour assister, comme il le fait depuis quatre ans, à la remise du prix de la Fondation Chirac. L'occasion pour le chef de l'Etat de faire allusion, sans donner de nom, à un sujet qui échauffe la primaire de la droite.
Echange d'amabilités entre Claude Chirac et François Hollande
La remise de ce prix, c'est le rendez-vous de la Chiraquie. Dans la salle, jeudi, une part de l'héritage de la droite côtoie un président de gauche qui échange des amabilités avec Claude Chirac, la fille de l'ancien chef de l'Etat. "Monsieur le président, je veux vous dire merci d'être là aujourd'hui, alors que mes parents, tous les deux éprouvés, ne peuvent assister à cette cérémonie", déclare Claude Chirac, ajoutant : "Beaucoup à votre place, ne seraient pas venus". "Je vous demande de transmettre à votre père, mais aussi à votre mère, notre amitié", répond François Hollande.
Il y a ce que la politique exige et il y a aussi des liens qui ne sont pas seulement institutionnels et qui sont aussi des signes de reconnaissance.
Les droits des femmes, comme un message
Claude Chirac, qui avait voté François Hollande en 2012, soutient Alain Juppé, pour la primaire de la droite. Le maire de Bordeaux, arrivé en deuxième position au premier tour, est membre du jury pour le prix de la Fondation Chirac. Il est présent, mais par le biais d'un message vidéo. Et c'est son concurrent, François Fillon, qui en prend pour son grade au détour de l'hommage rendu par François Hollande à une association défendant les droits des femmes au Pakistan. "Il est si important que nous puissions réaffirmer les droits des femmes [...] qui doivent être défendus également ici, dans ce que l'on pense être des pays développés, où des femmes sont empêchées, discriminées, où la liberté des femmes et leur droit de disposer d'elles-mêmes demeurent."
Voilà qui ressemble à une allusion à l'hostilité à l'avortement imputée à François Fillon, et dont le candidat à la primaire de la droite se défend. C'est aussi pour François Hollande une façon de prendre ses marques dans le débat, lui dont l'entourage pense qu'il n'attend plus désormais que la bonne date pour se présenter.
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