Euro de foot, grèves, identité nationale : Nicolas Sarkozy passe à l'offensive sur Europe 1
L'ancien président de la République a notamment fustigé la stratégie "d'un cynisme effrayant" de François Hollande au sujet de la loi Travail.
Il restait peut-être quelques sceptiques en France pour estimer que Nicolas Sarkozy ne se présenterait pas à la primaire de la droite organisée en novembre. Leurs doutes devraient désormais être dissipés : invité d'Europe 1 jeudi 9 juin, l'ancien chef de l'Etat a donné une interview de candidat.
Sécurité de l'Euro 2016, identité de la France, mouvement Nuit debout... Nicolas Sarkozy était à l'offensive. Retour sur les phrases à retenir de cet entretien.
Euro : les "fan zones" "pas adaptées à l'état d'urgence"
Avant de préciser qu'il ne souhaitait pas "politiser en quoi que ce soit l'Euro", Nicolas Sarkozy a vertement critiqué la décision de l'exécutif de maintenir les "fan zones" durant la compétition. "Il y a quelque chose que je ne peux pas comprendre : d'un côté, on nous explique qu'il faut prolonger l'état d'urgence (...) et dans le même temps, on nous explique qu'on va faire des "fan zones "et mettre 100 000 personnes sous la tour Eiffel", a-t-il expliqué.
"On a mieux à faire que d'occuper les gendarmes à garder les 'fan zones'", a-t-il déclaré. "Je pense que le choix de 'fan zones' n'est pas adapté à un pays qui est en état d'urgence", a-t-il insisté.
Grèves : "Hollande paie le prix du mensonge"
L'ancien chef de l'Etat a ensuite fustigé la stratégie "d'un cynisme effrayant" de François Hollande au sujet de la loi Travail et des multiples blocages entraînés par les grèves, à la SNCF en tête.
Monsieur Hollande paie le prix du mensonge. Mettez-vous à la place des gens de la CGT. Avec enthousiasme ils ont appelé à voter pour Monsieur Hollande. A aucun moment il ne leur avait dit 'je vais réformer le droit du travail, je vais poser la question de la loi El Khomri', jamais. Donc ils sont furieux, poussés à bout.
Pour répondre à la situation actuelle, "on réquisitionne chaque fois que c'est bloqué", a proposé l'ancien président, souhaitant aussi "qu'on aille plus loin dans le service minimum". "Parce qu’aujourd’hui, c’est une minorité des employés de la SNCF qui fait grève, c’est une minorité des employés d’Air France qui a fait grève l’autre jour. Ce sont toujours des minorités qui bloquent", a-t-il encore dit.
Identité : la France soumise à la "tyrannie des minorités"
Concernant la question de l'identité nationale, à nouveau amenée à être centrale dans sa campagne, Nicolas Sarkozy a fustigé une "tyrannie des minorités".
"J'ai dit que je n'accepterai jamais un quelconque amalgame avec nos compatriotes musulmans de France, qui ont parfaitement le droit de vivre leur religion", a toutefois précisé le patron du parti Les Républicains. Selon lui, les musulmans "n'ont pas à être amalgamés à une minorité salafiste inspirée par les jihadistes qui voudraient faire régner (...) une loi et des règles qui ne sont absolument pas compatibles avec le mode de vie français."
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