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Municipales : Claude Goasguen (LR) dénonce les "lapins de garenne" qui veulent seulement "être élus"

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Article rédigé par franceinfo
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Claude Goasguen, député LR de la 14e circonscription de Paris, était l'invité de franceinfo le 25 décembre 2019.

Invité de franceinfo mercredi 25 décembre, le député LR Claude Goasguen a jugé que "beaucoup se sont conduits comme des lapins de garenne", à propos des changements d'étiquettes des candidats pour les municipales. Cette "valse des étiquettes" s'explique, selon lui, par le "traumatisme des élections européennes". Certains "se disent : Mon Dieu, je vais être battu. Oui, mais on ne fait pas de la politique en se disant toute la journée : je vais être battu, dénonce Claude Goasguen. On fait de la politique parce qu'on a un certain nombre d'idées à défendre. Et quelquefois, c'est vrai qu'on est mal compris par les électeurs. Quelquefois, on est mieux compris."

Le courage, c'est de rester quand même fidèle à des opinions. Sauf si on en change, mais on le dit. Là, en l'occurrence, c'est simplement : oh, je veux regrouper derrière moi parce que je veux être élu.

Claude Goasguen, député Les Républicains

à franceinfo

Ainsi à Paris, "en face de nous, vous avez un parti qui est En Marche, qui est tenu en réalité par des gens de gauche. La plupart des dirigeants de En Marche Paris, Griveaux en tête, sont des 'strauss-kahniens' qui étaient au parti socialiste, qui ont soutenu la campagne de madame Hidalgo. Moi je n'aime pas que les gens retournent leur veste."

Pas d'alliances, ni avec le RN ni avec En Marche

Sur la question des éventuelles alliances des Républicains, Claude Goasguen estime que "le Rassemblement national est un danger". "Il y aura une attitude extrêmement brutale de la part des Républicains, ferme, très ferme, assure-t-il. C'est un dénominateur commun entre nous. Nous n'avons jamais aidé ce parti populiste. Jamais. Et nous ne les aiderons pas, sauf à se remettre complètement en question. Dans ce cas-là, j'irai planter des lentilles." Et Claude Goasguen affirme que "c'est pareil pour En Marche. En Marche n'est pas un parti. C'est un rassemblement de gens de gauche qui ont trouvé que la gauche allait perdre, avec des gens de droite qui trouvent aujourd'hui que la droite perd."

Alors que la droite parisienne est à nouveau divisée, il y a beaucoup d'élus qui selon lui, "se disent : je veux garder mon siège. Il ne faut pas cacher ses volontés de rassemblement derrière des volontés de rester en place. Parce que c'est souvent ça", dénonce Claude Goasguen. "Je pense que ça va être une campagne ultra courte, une campagne difficile, analyse le député LR. C'est un scrutin très compliqué. Il y a des petites indemnités. Comme disait Chirac, il y a des petits farçous à distribuer. Chacun est très attaché à son farçou. Et là, ça sent le farçou à plein nez."

Rachida Dati, une femme de "courage"

Sur la campagne de Rachida Dati, qu'il soutient pour les municipales à Paris, Claude Goasguen admet que celle avec qui il n'était "pas au mieux" par le passé, "a eu le courage - qui est chez les Républicains assez rare en ce moment - de se lancer dans une affaire politique difficile. Il faut voir l'état des Républicains à Paris. En réalité c'était la seule candidate."

J'avais la solution de la fusiller : la fusiller ça voulait dire que les Républicains disparaissaient de Paris. Et je trouve que j'ai fait le bon choix, je trouve que Rachida [Dati] fait une très bonne campagne.

Claude Goasguen

"On a commencé la campagne sur un point qui me paraît essentiel : la sécurité", estime Claude Goasguen. "On ne comprend pas que Paris est en train de devenir une ville insécure connue dans le monde entier, regardez les statistiques. La seule qui a fait des propositions, c'est Rachida Dati, qui a repris d'ailleurs nos propositions."


La thématique de l'environnement est "essentielle, bien sûr", "mais l'environnement n'est pas la panacée. L'Environnement s'accompagne de la propreté, ça s'accompagne de la sécurité et ça s'accompagne d'une autre politique d'urbanisme. L'Environnement, c'est un tout."  Et de poursuivre : "Ça viendra, l'écologie, mais très franchement, la situation de la sécurité à Paris est extrêmement préoccupante [...] La répression ne suffit plus. Il faut de l'accompagnement", assure Claude Goasguen, insistant notamment sur les travailleurs sociaux.

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