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Les Républicains : dans les Alpes-de-Haute-Provence, des élus rendent leur carte après l'élection d'Éric Ciotti à la tête du parti

En désaccord avec la ligne politique du nouveau président des Républicains, des élus locaux des Alpes-de-Haute-Provence ont décidé de quitter le parti. Ces défections représentent-elles les prémices d'une vague de départs à venir au sein de la droite ?
Article rédigé par Hugo Charpentier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des élus LR rendent leur carte, expliquant ne pas se reconnaître dans les "valeurs" incarnées par le nouveau président du parti, Eric Ciotti. (ALAIN JOCARD / AFP)

Les maires Les Républicains des communes de Forcalquier, Manosque, et Barcelonnette acceptent le choix des adhérents mais refusent pourtant de poursuivre l'aventure. "Pour le moment, c’est fini avec le parti LR même si je suis de droite et que je resterai de droite", déclare, par exemple, Sophie Vaginay maire de Barcelonnette, très peinée de voir Éric Ciotti prendre la tête du parti.

"C’est la droite dure et je ne me reconnais pas dans cette droite-là."

Sophie Vaginay maire de Barcelonnette

à franceinfo

"Je suis une élue de territoire. Je porte une droite à la fois libérale, ouverte et sociale. À partir du moment où les valeurs portées divergent, il faut aussi savoir prendre ses responsabilités, explique Sophie Vaginay. C’est ce que je fais."

Ces responsables locaux craignent que leur famille politique devienne une force "supplétive" de l'extrême droite. "La droite ne peut exister que quand elle arrive à réunir la droite conservatrice, la droite sociale, la droite libérale. Malheureusement, aujourd’hui Éric Ciotti a clairement dit et indiqué que ce ne serait pas cette ligne-là, qu’il fallait clarifier. Mais que veut dire clarifier ? Il a clairement dit qu’entre Éric Zemmour et Emmanuel Macron, il préférerait voter Éric Zemmour, constate le maire de Manosque, Camille Galtier. Je crois qu’il y a un certain nombre d’éléments qu’Éric Ciotti a donné depuis de nombreuses semaines, de nombreux mois, dans lesquels, pour ma part, je ne me reconnais pas."

Pas de ralliement à Renaissance pour autant

Pour ces élus désormais sans étiquette, l'engagement dans un autre parti n'est pourtant pas à l'ordre du jour. "Ce n’est pas ma volonté, assure Camille Galtier. Dans la politique locale, on arrive à rassembler bien au-delà de l’étiquette. C’est pour cela que je considère qu’on fait des bonnes choses au niveau local parce qu’on sait écouter, on fait des compromis. Je ne crois pas que je rejoindrai le mouvement Renaissance. J’en suis même certain."

>>  Les Républicains : le nouveau président Eric Ciotti face au risque de désertion

Mais en attendant ces départs, s’ils se multiplient, pourraient fragiliser d'emblée Éric Ciotti qui fait du rassemblement chez LR sa priorité.

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