Auvergne-Rhône-Alpes : Laurent Wauquiez accusé d'avoir modifié un amendement après son vote
Le groupe écologiste régional accuse le président (LR) de la région de "faux en écriture publique" sur un amendement portant sur l'instauration du bio dans les cantines des lycées.
Ses opposants accusent Laurent Wauquiez, président (LR) de la région Auvergne-Rhône-Alpes, de "faux en écriture publique". Les termes d'un amendement portant sur la nourriture bio dans les cantines des lycées, adopté fin septembre à la quasi-unanimité par les élus de la région, ont été modifiés après son vote. "C'est en préparant une note sur le bio dans les cantines que les élus régionaux du Rassemblement citoyen, écologiste et solidaire (RCES) ont découvert une anomalie", indique ce groupe écologiste, mardi 20 mars, confirmant une information de Mediapart (article payant).
Lors de l'assemblée plénière du 29 septembre, la conseillère régionale RCES Monique Cosson avait défendu un amendement qui avait reçu, à son "étonnement", le soutien sans réserve de Laurent Wauquiez. Ce texte proposait l'instauration d'une "gestion régionale bio, locale et de saison de la restauration dans les lycées". Or, la version envoyée en préfecture après le vote des élus est écrite en ces termes : "approvisionnement régional bio dans la mesure du possible, local et de saison de la restauration dans les lycées".
"Erreur de plume"
"C'est un faux en écriture publique aggravé car Laurent Wauquiez est une personne dépositaire de l'autorité publique", a déclaré à l'AFP Monique Cosson. Elle précise que le groupe RCES allait étudier, dans les jours prochains, l'opportunité de déposer plainte ou de saisir la préfecture.
Dans un communiqué, le cabinet de Laurent Wauquiez indique que "les services de la région ont pris la liberté de modifier la lettre du texte avec le sentiment de respecter l'esprit des discussions qui ont présidé à l'adoption de cet amendement", en déplorant une "erreur de plume qui n'est pas acceptable".
"On va identifier les causes de ce dysfonctionnement", "on fera tout ce qu'il faut pour que le texte original retrouve sa vigueur", quitte à voter une "nouvelle délibération" lors de la prochaine assemblée plénière, précise l'entourage de Laurent Wauquiez. Qui au passage reproche aux élus écologistes d'"instrumentaliser cette initiative malheureuse".
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