Immigration : Gérald Darmanin soupçonné de "collecter des données" sur des élus, selon le chef des députés LR

Olivier Marleix s'étonne notamment que place Beauvau soit capable de citer des exemples précis lorsqu'il argumente sur son projet de loi immigration.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, visite un commissariat à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le 29 octobre 2023. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)

Un signalement qui vise Gérald Darmanin. Le chef des députés LR Olivier Marleix a affirmé mardi 31 octobre vouloir saisir la Commission de l'informatique et des libertés (Cnil) contre le ministre de l'Intérieur, qu'il soupçonne de "collecter des données" sur les élus de droite qui demandent des régularisations de travailleurs sans-papiers auprès des préfets.

Alors que le projet de loi immigration fait l'objet d'un bras de fer entre Gérald Darmanin et Les Républicains, qui refusent l'article 3 sur la régularisation de travailleurs sans-papiers dans les "métiers en tension", Olivier Marleix dit s'étonner que Gérald Darmanin soit capable de citer des exemples précis lorsqu'il argumente sur son projet de loi immigration. Lundi, sur BFMTV, le ministre avait par exemple appelé les élus de droite à la "cohérence", en soulignant que des parlementaires de droite "écrivent" pour des demandes de régularisations dans leurs territoires.

"Si ces faits sont avérés, c'est un délit"


Lors du point presse du groupe LR à l'Assemblée, Olivier Marleix a répliqué : "C'est une démarche que j'assume parfaitement. Elle est possible avec le droit actuel, on n'a pas besoin de l'article 3". Mais quand "nous écrivons, nous écrivons aux préfets. Au nom de quoi est-ce que M. Darmanin demande aux préfets de collecter des informations ? Est-ce qu'on a retrouvé au ministère de l'Intérieur la plus sombre tradition des fiches ?", a-t-il lancé. 

"M. Darmanin a des manières que je ne qualifierai pas, s'il demande aux préfets de lui remonter des informations. (...) Je vous confirme que nous saisirons la Cnil. Si ces faits sont avérés, c'est un délit", a-t-il dénoncé. Dans un article du Monde, le LR Aurélien Pradié avait déjà accusé le cabinet du ministre de l'Intérieur de tenir une "liste" sur le sujet en avril dernier. Le texte est attendu en première lecture le 6 novembre au Sénat et en décembre à l'Assemblée nationale. 

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