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Emplois de l'ex-épouse d'Éric Ciotti : "Cabale", "méthodes de voyou", "juridiction d'exception"… La droite réagit à l'ouverture d'une enquête par le PNF

Le Parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire, après la publication d'articles qui accusent l'ex-épouse d'Eric Ciotti d'avoir cumulé plusieurs emplois à l'Assemblée, à Nice et au département.

Article rédigé par franceinfo
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Eric Ciotti, Bruno Retailleau et Aurélien Pradié lors du débat télévisé sur la primaire des Républicains, le 21 novembre 2022. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

"Cabale", "méthodes de voyou", "juridiction d'exception" … Plusieurs élus de droite ont réagi mardi 22 novembre auprès de franceinfo à l'ouverture par le parquet national financier (PNF) d'une enquête préliminaire après la publication d'articles selon lesquels l'ex-épouse d'Éric Ciotti aurait cumulé plusieurs emplois à l'Assemblée, à Nice et au département des Alpes-Maritimes.

L'ouverture de cette enquête préliminaire, notamment pour "détournement de fonds publics", intervient à moins de deux semaines du premier tour de l'élection du nouveau président du parti Les Républicains (LR). Éric Ciotti brigue la tête du parti, tout comme Bruno Retailleau et Aurélien Pradié. Il est donné favori.

Le patron des députés LR, Olivier Marleix, estime ainsi que le PNF est une "juridiction d'exception pour son parti". "Le PNF s'invite dans le calendrier électoral" de LR et "cela ne me surprend plus", dénonce-t-il lors d'une conférence de presse à l'Assemblée. Il fait ainsi référence à l'affaire Fillon, qui a torpillé la candidature de l'ancien Premier ministre lors de la présidentielle de 2017.

Les soutiens d'Eric Ciotti se disent "sereins"

Les proches du député des Alpes-Maritimes sont aussi montés au créneau. "C'est une véritable cabale visant à nuire Éric Ciotti, à quelques jours du premier tour", réagit auprès de franceinfo la sénatrice LR Alexandra Borchio-Fontimp, qui est sa directrice de campagne dans cette élection. "J'espère que le PNF rendra sa décision avant le 3 décembre", et le premier tour du scrutin, ajoute-t-elle.

"Je suis sereine quant à l’ouverture de cette procédure, alors qu'aucune preuve a été apportée", affirme-t-elle. Le porte-parole d'Éric Ciotti dans cette élection, Éric Pauget, est dans le même état d'esprit. "Je suis élu des Alpes-Maritimes, tout le monde sait très bien que la personne mise en cause, en l'occurrence l'ex-femme d'Éric Ciotti, était quelqu'un qui travaillait réellement, c'était une vraie bosseuse", affirme le député LR.

L'ouverture de cette enquête préliminaire "fait partie des soubresauts d'une campagne interne", philosophe-t-il toutefois. Si "tout est possible", il "n'ose pas imaginer que ça puisse venir des adversaires d'Éric Ciotti dans le cadre de cette compétition". "Peut-être qu'il faudra aller chercher ça ailleurs", ajoute-t-il, sans en dire plus.

Des cadres du parti dénoncent les "méthodes de voyou" du PNF

Soutien d'Aurélien Pradié, Pierre-Henri Dumont dénonce pour sa part les "méthodes de voyou" du PNF, "une institution qui vise avant tout à décrédibiliser le politique". Le député du Pas-de-Calais est "profondément ulcéré qu'on se retrouve à chaque fois dans cette situation où une institution qui ne répond à personne tape toujours les oppositions". "C'est quelque chose qui a été créé par François Hollande pour discréditer la droite, ça fonctionne très bien, lance-t-il. On a l'habitude que le PNF s'immisce dans la vie démocratique, ça suffit."

"Tout ça, ça tombe toujours à des moments stratégiques", estime de son côté Antoine Vermorel-Marques, soutien de Bruno Retailleau. Il fait ainsi allusion à l'affaire Fillon, en pleine campagne présidentielle de 2017. "À un moment donné, ça serait bien que la justice puisse faire son travail sur le temps long, et pas toujours au moment des élections, et notamment des élections internes", dénonce-t-il.

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