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Alain Juppé au Conseil constitutionnel : "Cela me surprend même si je l'avais senti ému des violences" à Bordeaux, estime Alain Rousset

Le président de la région Nouvelle-Aquitaine a réagi au prochain départ du maire de Bordeaux pour le Conseil constitutionnel. 

Article rédigé par franceinfo - Édité par Thomas Pontillon
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Alain Rousset, président de la région Nouvelle-Aquitaine, le 15 mai 2017.  (MEHDI FEDOUACH / AFP)

Alain Rousset, le président PS de la région Nouvelle-Aquitaine, s'est dit mercredi 13 février soir sur franceinfo "un peu ému de la décision d'Alain Juppé, de son départ" de Bordeaux, après la proposition du président de l'Assemblée nationale de nommer le maire de Bordeaux au Conseil constitutionnel.

"Cela me surprend même si je l'avais senti ému des manifestations et des violences qui avaient eu lieu dans sa ville", explique Alain Rousset qui pense que le maire de Bordeaux a "été blessé par cela. Peut-être est-ce la goutte d'eau qui a fait déborder le vase", souligne le président de région. La dureté du mouvement des "gilets jaunes" sur Bordeaux "a pu avoir un rôle", selon Alain Rousset.

"On était partenaires, parce qu'il y a des dossiers communs", raconte le socialiste. "On avait fini par se connaître. On s'est battu sur des dossiers importants comme la LGV" qui relie Paris à Bordeaux.

"Une personnalité solide, parfois têtue"

Pour Alain Rousset, l'ancien Premier ministre et candidat à la présidence de la République est "une personnalité solide, parfois têtue", avec qui il a eu "une forme de partenariat sur un certain nombre de dossiers importants". Pour le président de la région Nouvelle-Aquitaine, "dialoguer avec Alain Juppé, même en termes de confrontation, est toujours quelque chose d'enrichissant".

Alain Juppé rejoindra au Conseil constitutionnel un autre ancien Premier ministre, Laurent Fabius. Alain Rousset pense que les deux hommes "se respectent et ont des points communs". Selon lui, "c'est une façon de faire de ce Conseil constitutionnel, un môle de la démocratie et de la République", même si "ce n'est pas tout à fait la Cour suprême" des Etats-Unis.

Si l'arrivée d'une personnalité comme Alain Juppé au sein des Sages "n'est pas très nouveau", pour Alain Rousset, "on voit que le nouveau monde s'en affiche".
"L'expérience d'action publique, la connaissance des institutions est quelque chose d'important. Il faut savoir marier ce qu'il y a de mieux dans tous les mondes".

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