L'agresseur de Nathalie Kosciusko-Morizet condamné à trois mois de prison avec sursis et 1 000 euros d'amende
Vincent Debraize avait violemment bousculé la candidate aux législatives, le 15 juin, sur un marché parisien.
Le jugement est tombé. Vincent Debraize a été condamné, jeudi 7 septembre, à trois mois de prison avec sursis et 1 000 euros d'amende, pour avoir agressé Nathalie Kosciusko-Morizet. Ce maire d'une petite commune normande avait violemment bousculé la candidate aux législatives, le 15 juin dans une rue de Paris. L'ancienne ministre avait été brièvement hospitalisée après avoir chuté et perdu connaissance.
Cette condamnation est un peu moindre que les réquisitions du procureur. A l'audience, ce dernier avait demandé une peine de quatre mois d'emprisonnement avec sursis et 1 500 euros d'amende à l'encontre de l'édile, poursuivi pour "outrage et violence sur personne chargée d'une mission de service public". "Lorsqu'un citoyen n'est pas content d'un élu, la seule sanction possible est de ne pas voter pour lui, pas de l'agresser", avait expliqué le procureur.
"Bobo de merde"
Les avocats de l'élu ont plaidé la relaxe, jugeant "contestables" les faits reprochés à leur client, qui nie avoir exercé des violences à l'encontre de l'ex-députée de l'Essonne. Nathalie Kosciusko-Morizet a expliqué qu'elle distribuait des tracts lorsque l'homme est arrivé dans sa direction vers 10 heures, très agressif. Selon son récit, il l'a qualifiée de "bobo de merde" et lui a "arraché" les tracts des mains avant de la gifler avec.
"Non, je n'étais pas agressif", s'était défendu Vincent Debraize, qui dit avoir reproché à NKM son "parachutage" dans la 2e circonscription de Paris où se présentait également l'ex-"plume" de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, qu'il avait soutenu pour une candidature à la présidentielle. Finalement, NKM avait été battue au second tour, le 18 juin, par le candidat LREM Gilles Le Gendre.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.