Cet article date de plus de treize ans.

Les présents seront scrutés lors de la déclaration de candidature d'Hervé Morin

Dimanche 27 novembre, Hervé Morin, président du Nouveau centre, annoncera sa candidature à l'élection présidentielle. Son choix est contesté dans son propre camp. Qui sera présent et qui va boycotter le discours d'auto-investiture ? Revue d'effectif.
Article rédigé par Daïc Audouit
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Hervé Morin en septembre 2011 (SYLVAIN THOMAS / AFP)

Dimanche 27 novembre, Hervé Morin, président du Nouveau centre, annoncera sa candidature à l'élection présidentielle. Son choix est contesté dans son propre camp. Qui sera présent et qui va boycotter le discours d'auto-investiture ? Revue d'effectif.

Une déclaration de candidature s'adresse avant tout aux Français, via les reprises des médias. Mais, il est toujours important d'avoir du monde autour de soi pour montrer un élan et un soutien.Qui sera avec Hervé Morin, dimanche, au pied du pont de Normandie ?

Chaise vide

Un mail a été envoyé, il y a quinze jours, à tous les adhérents du Nouveau centre. Député de l'Eure, M. Morin se déclare en Normandie dans son fief. Il devrait donc être entouré de militants du cru mobilisés pour l'occasion.

Une invitation a également été adressée aux parlementaires du parti. Selon nos informations, ils ne seraient que 18 sur 34 à avoir répondu positivement. Mais il n'y aurait que cinq députés sur les 24 à faire le déplacement. Les deux représentants du Nouveau centre au gouvernement, François Sauvadet, ministre de la Fonction publique, et Maurice Leroy, ministre de la Ville, manqueront à l'appel.

Les absents entendent montrer ainsi leur opposition à cette candidature. "Cette aventure ne mène nulle part. Soit Morin va au bout. Il fait entre 0 et 2% et on est mort. Soit il stoppe sa campagne en février et on est ridicule", explique un cadre du parti.

L'interview de Jean-Christophe Lagarde Député et maire de Drancy, Pdt exécutif du Nouveau centre

Voir la video

André Santini, député (NC) des Hauts-de-Seine, vendredi matin, sur France2 a jugé M. Morin "un peu court pour l'élection présidentielle".

Des élus UMP seraient présents

Dans l'entourage de M.Morin on minimise ces absences.

Hervé Maurey, sénateur (Union centriste) de l'Eure, s'est fendu d'un billet sur le site internet du Nouveau centre. "Certains, au sein même du parti, critiquent la candidature d'Hervé Morin par ambition personnelle, ou pour accéder à une médiatisation à laquelle ils ne pourraient prétendre autrement. Ces positions bien que très minoritaires nuisent à notre famille politique. En voulant tuer le pilote ils risquent de trouer la carlingue !", écrit-il.

"Hervé Morin a chois de travailler avec les militants par-dessus les récalcitrants parlementaires", explique Jean-Marie Cavada, député européen, "Morin n'a pas le choix. Nous ne pouvons pas de pas participer à l'élection des élections pour faire connaître nos convictions".

Mais surtout le siège du parti annonce la présence d'une dizaine de députés UMP ou radicaux en Normandie, malgré les pressions de leurs appareils. Cette annonce méritera vérification dimanche matin.

Que feront les alliés de l'ARES (Alliance républicaine écologiste et sociale)

Jean-Marie Bockel, président de la Gauche Moderne, ne fera pas le déplacement en Normandie. La veille, son parti tiendra un conseil national qui décidera de la date d'un ralliement à un candidat à la présidentielle. "Ce sera vraisemblablement au début de l'année 2012. Nous sommes dans notre propre logique et notre propre calendrier" explique t-on dans son entourage.

Jean-Louis Borloo, président du Parti radical, ne sera pas présent non plus. Le soir même, il sera l'invité du JT de France2 pour promouvoir son livre "Libre et engagé".

Selon son entourage, il ne faut pas y voir de malice. "Parmi les dates proposées, on a choisi celle qui était la plus proche de la sortie du livre, confie-t-on. Jean-Louis n'a pas envie non plus de passer son intervention à commenter la candidature de Morin".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.