Les OGM en débat au Sénat
“Il est temps de sortir du flou” avance Jean-François Le Grand, sénateur UMP de la Manche, président de la Haute autorité provisoire sur les OGM. “Ce sera un combat difficile mais pas perdu d'avance”, prévient-il.
_ Car la France se retrouver coincée. D'un côté, le Grenelle de l'environnement qui annonce un gel des cultures OGM jusqu'au 9 février ; de l'autre, l'Europe qui piaffe d'impatience : la France est poursuivie pour défaut de transposition de deux directives européenne, qui datent tout de même de 1998 et 2001. Elle risque une sanction de plus de 42 millions d'euros.
Voici donc le projet de loi sur les OGM qui est examiné en deuxième lecture au Sénat. Et les débats, qui doivent durer trois jours, s'annoncent houleux.
_ Dans sa version initiale, le texte prévoit de créer une Haute autorité permanente, et de fixer un certain nombre de règles de transparence, d'information et de responsabilité.
Mais la commission des affaires économiques du Sénat a déposé une cinquantaine d'amendements. Le plus retentissant étant de créer un délit de destruction de champs. un délit passible de deux ans de prison et de 75.000 euros d'amende. La note est même plus salée si la destruction concerne un essaie de recherche : trois ans et 150.000 euros.
_ Les associations écologistes parlent évidemment de provocation. On est très loin, disent-elles, du Grenelle de l'environnement qui affirmait “le droit de produire et de consommer sans OGM” note le sénateur Verts Jacques Müller.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.