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Les MoDem Dominique Versini et Jean-Luc Benhamias voteront François Hollande

Lundi 23 avril, des soutiens de François Bayrou ont annoncé vouloir voter François Hollande. Le candidat centriste espérait une décision collégiale avant de faire connaître un choix pour le second tour. Le MoDem va-t-il éclater comme l'UDF en 2007 ?
Article rédigé par Daïc Audouit
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Jean-Luc Benhamias lors d'une réunion du MoDem (PASCAL GUYOT / AFP)

Lundi 23 avril, des soutiens de François Bayrou ont annoncé vouloir voter François Hollande. Le candidat centriste espérait une décision collégiale avant de faire connaître un choix pour le second tour. Le MoDem va-t-il éclater comme l'UDF en 2007 ?

Le cauchemar de 2007 recommence-t-il pour François Bayrou ? Mais, en sens inverse.

Il y a cinq ans, au lendemain du premier tour, les futurs députés Nouveau centre le lâchait pour se rallier à Nicolas Sarkozy.

Ralliement d'individualités

Aujourd'hui, alors que le président du MoDem a déclaré attendre quelques jours pour rendre public son choix pour le second tour, quelques uns de ses soutiens ont annoncé dès ce matin qu'ils allaient voter François Hollande.

La première a été une sénatrice de l'Union centriste Nathalie Goulet qui ne faisait pas partie du cercle rapproché du candidat. Rien de conséquent.

Ce n'est pas le cas de Dominique Versini, l'ancienne secrétaire d'état de Jean-Pierre Raffarin. Elle avait rejoint le président du MoDem à la fin de l'été. Elle appartenait aux soutiens gaullistes du candidat. A l'AFP, elle annonce voter pour le candidat socialiste "pour faire barrage aux dérives droitières qui ont conduit à une montée inquiétante du Front national".

Elle avait intégré le conseil stratégique du MoDem, mais elle n'est pas membre du parti.

Le choix de Benhamias

Jean-Luc Benhamias, venu des Verts, lui en est un des membres fondateurs. Il a également confirmé qu'il souhaitait voter pour M. Hollande le six mai.

Interrogé par l'AFP sur la diversité des opinions au sein du parti centriste, le vice-président du MoDem a répondu que "quand on prône des alliances larges, cela veut obligatoirement dire qu'il va y avoir des gens qui auront des points de vue différents".

"Ce que j'attends de François, c'est qu'il assume l'ensemble en tant que chef de parti et candidat à la présidentielle. Moi, je suis capable d'assumer cela et je pense que François aussi", poursuit-il.

"Liberté de conscience"

Pourtant, en fin de semaine dernière, M. Bayrou assurait que la prise de position pour le second tour se ferait de façon collégiale. Aujourd'hui, son entourage considère qu'il ne s'agit pas d'un coup de canif dans le contrat. "Il s'agit d'une envie d'exercer une liberté individuelle et pas d'une volonté de rompre. Rien à voir avec 2007", explique-t-on au QG rue de l'Université.

M. Bayrou devrait néanmoins s'exprimer assez vite publiquement, pour donner une ligne de conduite et pas forcément une consigne de vote afin d'éviter trop longtemps ce moment de flottement propice aux déclarations individuelles.

La semaine dernière, la presse s'était procuré une tribune d'Olivier Henno, élu MoDem du Nord, déjà écrite appelant à voter M.Hollande.

Elle est co-signée aujourd'hui par une quarantaine d'élus qui la plupart sont dans la même majorité que des municipalités gouvernées par des personnalités socialistes.

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