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Les micmacs des régionales

Entre les divisions chez les socialistes du Languedoc-Roussillon et les tensions autour des listes UMP dans plusieurs régions, les affrontements et les divisions sur fond de régionales continuent…
Article rédigé par franceinfo
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Depuis que le bureau national du parti socialiste a demandé à la maire de Montpellier Hélène Mandroux de mener une liste contre Georges Frêche en Languedoc-Roussillon, la guerre s'est déplacée au cœur du conseil municipal montpelliérain. Hier, les pro-Frêche et les pro-Mandroux se sont publiquement opposés à propos du vote du budget de la ville.

Une quinzaine d’élus (les « Frêchistes ») ont boudé la réunion de préparation du budget, demandant le report du vote – refusé par Hélène Mandroux. Un premier avertissement à l’attention de la maire. Conséquence : les élus absents ont été interdits de tribune municipale au stade de la Mosson le soir même, pour le match Montpellier – OM.

La mission d’Hélène Mandroux pour les élections régionales risque d’être difficile. Partout dans la région, les positions se renforcent en faveur de Georges Frêche. Dans l'Aude, les "ténors" départementaux du PS, sans exception, se sont accordés sur le projet régional et la poursuite de la campagne derrière Georges Frêche. Didier Codorniou donne comme "précipitée et dangereuse l'initiative de Martine Aubry" . "Nous sommes sur cette liste pour défendre un projet pour la région et la population, pas pour régler les problèmes de personnes", ajoute encore l'Héraultais Frédéric Lopez, du PRG.

“J’ai fermé ma gueule jusqu’à présent” dixit un député UMP

Car le PS n’a pas le monopole des divergences internes. Le député-maire UMP de Phalempin (Nord), Thierry Lazaro, a ainsi annoncé son retrait de la campagne des régionales. "Je n’ai jamais vu une campagne interne aussi foireuse. J’ai fermé ma gueule jusqu’à présent, mais il ne faut pas m’en demander de trop", écrit-il dans une lettre à la presse. Il dénonce une politique d’ouverture trop large de la tête de liste dans le Nord-Pas-de-Calais, Valérie Létard.

En Bretagne, le député UMP du Finistère Jacques La Guen a demandé à la tête de liste Bernadette Malgorn de revoir sa copie. Si elle refuse de mettre en position éligible des partisans du député finistérien, Jacques Le Guen annonce qu'il prendra ses responsabilités.

Les listes UMP posent également quelques problèmes en Alsace. La liste menée par Philippe Richert a été entérinée hier, mais de nombreuses tensions persistent autour d'un homme : Eric Schahl, conseiller politique à l'Elysée. Les instances nationales du parti voudraient imposer ce "Parisien", ce que les militants locaux refusent.

Noémie Destelle

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