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Les luttes ultra-marines s'invitent aux journées de Corte

Six mois après leur {"refondation"}, les indépendantistes corses se retrouvent ce week-end à Corte (Haute-Corse) pour leurs traditionnelles journées annuelles, un week-end de débats qui feront notamment{{ la part belle aux {"luttes exemplaires"} récemment menées aux Antilles et dans le Pacifique.}}
Article rédigé par franceinfo
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Ces journées, les premières organisées depuis le regroupement en février, de quatre formations indépendantistes (Corsica Nazione Indipendente -CNI-, le Rinnovu, l'Accolta naziunale corsa-Parti socialiste pour l'indépendance -ANC-PSI- et Strada Dritta) sous la bannière unique de Corsica Libera, jouent l'ouverture sur les DOM-TOM.

Les indépendantistes corses ont invité des syndicalistes guadeloupéens et kanaks et souhaitent mettre à profit leur présence pour faire le point sur "la situation économique et sociale dans ces territoires sous domination française, dresser un bilan de leurs luttes sociales et analyser le rôle qu'elles jouent dans la revendication politique globale d'émancipation de ces colonies".

Des représentants syndicaux et politiques de Corse, de Bretagne, du Pays basque, de Catalogne, du Québec et de Sardaigne participent aussi aux débats et ateliers. Et pour la première fois, une délégation kabyle est également présente à Corte.

Au menu des rencontres encore, l'épineuse question de l'aménagement du territoire. En juin, un projet très contesté de Plan d'aménagement et de développement durable (Padduc) de la Corse émanant de la majorité a été retiré de l'ordre du jour de l'Assemblée de Corse, le président UMP de l'exécutif corse Ange Santini craignant de le voir rejeté.

Corsica Libera va présenter aux militants "une version augmentée" de son contre-projet, qui prévoit l'obtention d'une... "citoyenneté corse" imposant "dix ans de résidence permanente aux nouveaux venus avant qu'ils puissent participer à des élections ou acheter un bien immobilier".

Les indépendantistes entendent également faire le point sur la question "prioritaire" de la langue corse, "la situation répressive" ou "le rapprochement des prisonniers politiques" incarcérés sur le continent.

Anne Jocteur Monrozier, avec agences

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