Les explications de DSK à la télévision n'ont pas fait l’unanimité
C'était un moment très attendu, Dominique Strauss Kahn s'est expliqué hier soir à la télévision dans le journal de TF1. C'était la première fois que l'ancien patron du FMI s'exprimait longuement et publiquement après l'affaire du Sofitel. Tout en niant formellement avoir commis quelque acte délictueux que ce soit, DSK a fait acte de contrition en parlant de faute envers les siens et envers les Français.
Au cours de cette interview menée par Claire Chazal, une amie de son épouse Anne Sinclair à qui il a rendu un vibrant hommage, il a exprimé ses regrets. Ponctuant son propos de longs silences, Dominique Strauss-Kahn a également tenté de gommer son image de séducteur.
Sans surprise, ses amis ont salué un discours de "vérité" et de "sincérité". Pour le député de Paris Jean-Marie Le Guen, l'ancien directeur générale du FMI a voulu "réaffirmer et proclamer son innocence", et "défendre son honneur". Jack Lang ne dira pas le contraire : "Dominique a parlé la langue du cœur, de la vérité et de l'intelligence. Son intervention remarquable était pleine d'émotion et de justesse", a jugé le dépuré PS.
Pas de quoi convaincre en revanche Olivia Cattan, présidente de Paroles de femmes, une association qui se bat contre le sexisme et les violences faites aux femmes. "A aucun moment il ne nous a expliqué ce qu’il s’est vraiment passé dans cette chambre", réagit-elle sur France info. Et de regretter le manque de contradiction de Claire Chazal qui a mené l’interview.
Mais ce n'est pas cela qui a retenu l'attention d'Olivia Rosso Debord, déléguée générale adjointe de l'UMP. Ce qu'elle retient de cette intervention est politique. "J’ai appris quelque chose. J’ai appris qu’il y avait bien eu un pacte entre lui et Martine Aubry". Martien Aubry, candidate à la primaire socialiste mais par défaut... C’est en tous cas ce que la députée UMP de Meurthe-et-Moselle a cru comprendre.
Pour l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin (UMP), DSK a surtout été "plus à l'aise pour afficher sa compétence que sa sincérité", assénant hier soir sur twitter : "La décence eût été le silence".
Cécile Mimaut, avec agences
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