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Les écologistes lancent leur campagne mais sont divisés

Les écologistes ont lancé aujourd’hui leur campagne présidentielle par une université d'été censée mettre sur orbite leur candidate Eva Joly. Seulement voilà, ce rendez-vous met encore une fois en lumière leurs divisions.
Article rédigé par franceinfo
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Il y a d’abord un absent. Le rival malheureux d'Eva Joly pour la candidature à l'Elysée, Nicolas Hulot, ne viendra pas à Clermont-Ferrand. L’ex-animateur de télévision préfère “une distance bienveillante”.
_ Le député européen Daniel Cohn-Bendit, est, certes, bien présent
Mais celui qui avait échoué face à Cécile Duflot pour prendre la direction du parti a d'emblée fait entendre une voix discordante.
Il a ainsi fait part de son scepticisme sur l'existence même d'une candidature écologiste en 2012, car, dit-il, le risque d'un score très faible pourtant susceptible d'empêcher le candidat socialiste de se retrouver au second tour, comme en 2002, doit faire réfléchir.
Il a même été jusqu’à estimé que la question de la candidature écologiste devrait se reposer.

Cécile Duflot a répondu que la candidature d'Eva Joly était
définitive et ne serait pas remise en question. Humiliés en 2007
avec Dominique Voynet (1,57%), les écologistes comptent sur la
dynamique des 16,28% réalisés aux européennes de 2009 avec
Daniel Cohn-Bendit, et sur la remise en question mondiale du nucléaire après la catastrophe de Fukushima.

Cependant, la crise de l'euro et la tempête boursière ont
déplacé les débats et les sondages situent la candidate d'Europe
Ecologie-Les Verts (EELV) aux alentours de 5% actuellement, c'est-à-dire tout juste au niveau permettant d'obtenir le remboursement des frais de campagne par l'Etat.

Daniel Cohn-Bendit estime que le seul objectif important pour EELV est d'obtenir, afin de s'enraciner dans la vie politique, un groupe parlementaire en 2012, ce qui passe obligatoirement par un accord avec le PS.
“S'il y a une nouvelle majorité, il faut un groupe conséquent, on ne peut pas avoir plus de ministres que de députés. Ça se négocie maintenant et je veux savoir quelles sont les conditions de négociation avec les socialistes”, a dit l'ancien dirigeant de Mai 1968.

Eva Joly a remporté la “primaire” verte sur une ligne très à
gauche et un programme où les thèmes purement environnementaux chers à Nicolas Hulot sont concurrencés par les réformes sociales et économiques.
Des discussions sont déjà en cours entre les deux partis depuis le printemps dernier, mais aucun ne peut a priori s'avancer, sauf à compromettre le succès de sa candidature à la présidentielle.

Les écologistes se sont également déchirés sur la proposition d'un retour à l'âge légal de 60 ans pour le départ en retraite, mesure qualifiée “d'impossible” par l'élue Laurence Vichnievsky. Cécile Duflot a répondu : “c'est un petit moment de stupéfaction pour lequel on aura des explications”.
Eva Joly a déclaré aussi ne pas comprendre cette déclaration.

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