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Les écologistes en congrès pour élire leur nouvelle direction

La motion de la direction sortante est arrivée en tête du vote des militants, il y a deux semaines, mais elle n'atteint pas la majorité. Ce qui va nécessiter quelques accords en coulisses... même si Emmanuelle Cosse, soutenue par Cécile Duflot et l'appareil du parti, reste bien placée pour prendre la tête d'EELV.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Maxppp)

Tous le disent : le jeu est ouvert. C'est ce samedi que, en congrès à Caen, les écologistes doivent élire leur nouvelle direction. La principale motion, "Pour un cap écologiste", soutenue par la direction sortante, dont les ministres Cécile Duflot et Pascal Canfin, ainsi que les chefs de file d'EELV à l'Assemblée et au Sénat, est bien arrivée en tête lors du vote des militants, le 16 novembre, mais elle a récolté moins de 40% - 38,29% précisément.

Du coup, il va falloir négocier avec les autres motions. Il y a en six autres : "La motion participative", d'Yves Cochet et d'Alain Lipietz, a recueilli 20,58% ; "Via écologica ! s'ouvrir à la société, partager l'écologie", 17,07% ; "Là où vit l'écologie" d'Eva Joly, 8,76% ; "Avenir écolo", 6,3% ; "Déterminé-e-s", 4,14%; "Objectif terre", 3,47%.

En interne, le parti a aussi souffert du départ de personnalités, comme Daniel Cohn-Bendit ou Noël Mamère, partis avec fracas - Mamère a dénoncé "la firme" à la tête d'EE-LV - ou encore de l'annonce de Pascal Durand de ne pas se représenter.

Et puis, il y a l'éternelle question de la participation au gouvernement. "Les militants sont déçus de l'absence de résultats probants du gouvernement" , explique Karima Delli. "On est revenu aux Verts pastèques, vert dehors, rose dedans" , ajoute Sandrine Belier, signataire, pourtant, de la motion de la direction. 

Emmanuelle Cosse à la barre ?

Qui sera le prochain patron des écologistes ? En théorie le jeu est ouvert. Même si Emmanuelle Cosse, conseillère régionale d'Ile-de-France, est la mieux placée. Elle est soutenue par Cécile Duflot et tout l'appareil du parti.

Pour l'emporter, il va falloir faire des concessions. Jean-Vincent Placé, le président des sénateurs EELV, espère "une synthèse générale" : "Nous avons entendu le message demandant plus de débat démocratique. On est dans la discussion avec tout le monde" , assure-t-il. "On ne peut pas être dans une logique de division à quatre mois des municipales" .

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