Les groupes UMP et duNouveau centre ont voté pour l’article premier du projet de loi de finances rectificativepour 2012. Un seul article, mais deux mesures : d’un côté, le texteprévoit le passage du taux normal de TVA de 19,6 à 21,2%, le 1er octobreprochain. De l’autre, il organise un allègement des charges patronales, destinéà "améliorer la compétitivité des entreprises ".Une quarantaine d'élus dela majorité étaient présents au moment du vote, contre moins de trente dedéputés du PS et du Front de gauche. Après le couac de lundi, le Premier ministreFrançois Fillon avait appelé la droite à voter le texte "massivement etrapidement "."Une arnaque degrande envergure" selon Jean-Pierre Brard (FG)"C'est en réalitéune augmentation des prix qui s'annonce, donc une baisse dupouvoir d'achat ", a condamné le socialiste Jérôme Cahuzac, président de lacommission des Finances. "La TVA sociale esten réalité une arnaque de grande envergure visant à faire financer laprotection sociale non plus par les entreprises maispar les consommateurs ", selon Jean-Pierre Brard (Frontde gauche).La ministre du Budget,Valérie Pécresse, estime au contraire que "cette réforme n'aura aucun impact significatif sur lesprix " et "devrait créerenviron 100.000 emplois ".La date limite du 9 marsLecollectif budgétaire bâti sur une prévision de croissance de 0,5%, contre 1%pour le texte précédent, prévoit l’annulation de 1,2 milliard de crédits. Lesdéputés devraient achever l’examen du texte vendredi ou samedi, puis le voterdans son ensemble mardi prochain. Le Sénat s’en saisira ensuite.La gauche,désormais majoritaire à la chambre haute, devrait s'opposer au texte, mais la procédure d'urgence limite les délais possibles. La session parlementaire s'achève le 9 mars.