Les députés taclent la prime transport
Les permanences des députés risquent de voir défiler du monde dans les prochains jours. La suppression de la prime transport hier en commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale a en effet peu de chance d'être populaire.
_ Plus exactement, c'est l'article qui l'instaure qui a été rayé du projet de loi de budget pour la Sécu. C'était pourtant l'une des mesures sociales phares du gouvernement. Une surprise qui ne doit rien au hasard.
Si les opposants à la prime transports, qui se recrutent dans les rangs du Medef et de la CGPME, les deux principaux syndicats du patronat français, estiment avoir remporté une victoire, ils sont encore loin d'avoir gagné la guerre de la prime transport.
_ Car déjà en commission, le débat a été âpre. Il devrait l'être plus encore la semaine prochaine, lors de la discussion du projet en séance publique du projet de loi de financement de la sécurité sociale. La prime transport pourrait bien alors revenir dans le texte par la voie d'un amendement. Ses partisans y comptent bien.
L'aide au transport pour les trajets domicile-travail, incluse par le gouvernement dans le PLFSS, s'articule en deux volets: l'extension de la prise en charge obligatoire de 50% des titres de transports collectifs, actuellement en vigueur en Ile-de-France, et la prise en charge facultative des frais d'utilisation d'un véhicule personnel, dans la limite de 200 euros par an.
_ Ses opposants estiment qu'avec la baisse des prix du pétrole, elle ne se justifie pas et qu'elle risque d'handicaper les entreprises.
Grégoire Lecalot, avec agences
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