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Les conseils de Rebsamen avant "les quinze mois agités" qui attendent le gouvernement

Dans un entretien au "Journal du Dimanche", le chef de file des sénateurs PS demande à la majorité de profiter de la rentrée pour faire un effort de pédagogie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président du groupe socialiste au Sénat, François Rebsamen, s'adresse à la presse après avoir rencontré François Hollande à l'Elysée, le 26 août 2012, à Paris.  (BERTRAND LANGLOIS / AFP)

"Après 10 ans loin du pouvoir et avec des ministres jeunes n'ayant pas tous l'expérience de l'Etat, il a fallu du temps pour se roder", concède François Rebsamen. Dans un entretien publié dimanche 11 août dans le Journal du Dimanche, le chef de file des sénateurs PS estime que les ministres, ainsi que l'ensemble de la majorité socialiste, doivent désormais faire leur "devoir d'explication" devant les Français.

Une nécessité après avoir "péché dès le début par l'absence de pédagogie sur la situation de notre pays". Surtout que la rentrée s'annonce riche en défis pour la majorité. "Après la séquence sur les retraites et la loi de finances, il y aura une succession d’élections. Quinze mois pendant lesquels les Français vont pouvoir exprimer leur jugement, quinze mois sûrement agités", prédit-il. 

Unité au sein du PS et gestion moins technocratique 

Pour aider les maires socialistes dans la perspective des municipales de 2014, il préconise seulement "que les ministres fassent leur travail le mieux possible", indiquant que les maires ne veulent pas d'une campagne nationale. Concernant la perception de l'action de la majorité par les Français, le sénateur-maire de Dijon affirme que "tous ces rapports commandés ont eu un effet anxiogène. Je suggère d'y mettre un terme et de faire confiance directement aux parlementaires et aux ministres", déplorant parfois "une gestion trop technocratique". 

Quant à la Fête de la Rose de Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire), la traditionnelle rentrée politique d'Arnaud Montebourg, à laquelle prendra part le 18 août le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, il refuse d'y voir une réunion de "Premiers ministrables" adversaires de l'austérité et assure que tous sont sur la même ligne : "Je n'imagine pas une seconde que Bartolone et Montebourg croient, comme une partie de la gauche de la gauche, que l'on peut relancer l'activité économique par décret", dit Français Rebsamen au JDD. "Il y a un Premier ministre, la succession n'est pas ouverte", tranche-t-il enfin. 

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