Les catholiques résistent à la tentation du Front national
Seuls 7% d'entre eux, contre 13% des Français, se sentent proches du parti d'extrême droite.
Les catholiques pratiquants se sentent moins proches du Front national que le reste de la population. Seulement 7% d'entre eux, contre 13% des Français, se sentent proches du FN, selon un sondage que doit publier, jeudi 5 décembre, l'hebdomadaire La Vie.
"Les catholiques pratiquants résistent politiquement plus que la moyenne à la séduction qu'exerce le parti de Marine Le Pen", une personnalité que 66% "apprécient peu ou pas du tout", contre 61% de l'ensemble des Français, relève Philippe Chriqui, président de l'institut Paradox Opinion, qui a réalisé cette enquête.
Les jeunes catholiques davantage séduits par le FN
"La proportion des catholiques qui se déclarent proches d'un parti de la droite républicaine (42%) est deux fois supérieure à celle du reste de la population (20%), mais cette situation pourrait n'être que temporaire", tempère-t-il.
Selon Philippe Chriqui, "la droite n'exerce plus le même attrait chez les catholiques". 39% déclarent avoir confiance en elle pour gouverner le pays, alors qu'ils étaient 51% il y a un an. Et 46% ne font plus confiance "ni à la droite ni à la gauche" pour gouverner le pays, un score en hausse de 16 points en un an.
Mais si les digues tiennent, notamment du côté des anciennes générations, vis-à-vis du Front National, "les jeunes générations catholiques se montrent plus sensibles à son discours" (50% des moins de 35 ans).
Crispations identitaires
Par ailleurs, relève le sondage, les catholiques partagent largement les crispations identitaires des Français concernant la présence immigrée et la peur de l'islam. 67% trouvent qu'il y a trop d'immigrés en France (même pourcentage pour les Français) et 68 % (contre 67 %) pensent que l'islam est une menace pour l'Occident.
Ils sont en phase avec les Français sur la plupart des sujets de société, sauf sur la peine de mort. 45% (contre 53%) des personnes interrogées se prononcent pour son rétablissement pour les crimes les plus graves.
Etude réalisée auprès d'un échantillon de 7 486 personnes, dont 495 catholiques pratiquants réguliers, selon la méthode des quotas, du 27 juin au 7 juillet sur la base du retraitement des données issues de l'Observatoire du quinquennat d'OpinionWay.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.