Si l'on en croit les chiffres avancés par les organisateursde cette nouvelle journée de mobilisation, le mouvement des "Bonnets rouges"ne semble pas s'essouffler malgré la suspension de l'écotaxe pour lespoids-lourds. Entre "plus de 40.000 " et 17.000 personnes (selon les organisateurs ou la préfecture) se sont déplacées pour un"rassemblement festif" sur le site finistérien des Vieilles Charrues,à Carhaix.A lire aussi ►►►"Bonnets rouges" : les dessous du mouvement breton"C'est une très très grande réussite. En un mois, fairedeux rendez-vous de cette taille, c'est inédit en Bretagne ", se réjouitChristian Troadec, le porte-parole des "Bonnets rouges". "Onattend François Hollande en Bretagne pour qu'il lance la régionalisation de la France ",poursuit le maire DVG de Carhaix. S'il décide de faire le déplacement, il n'estcependant pas sûr que le président de la République soit accueilli avec lesapplaudissements.Que veulent les "Bonnets rouges" ?Et s"il "y a toujours un autisme de la part dugouvernement " sur l'écotaxe et l'emploi en Bretagne, Thierry Merret,président de la FDSEA du Finistère, prévient sur France Info : "lespolitiques doivent nous prendre aux sérieux. On est joignable, qu'ils nousappellent. On a des propositions sérieuses pour aider et participer auredressement économique de la France ". Mais dans la foule rassemblée à Carhaix, les revendications sont très nombreuses : "entre les salariés des entreprises en crise venus parler emploi, ce fonctionnaire qui veut 'une vraie politique de gauche', les transporteurs qui dénoncent toujours l'écotaxe ", explique Marion L'Hour, envoyée spéciale de France info à Carhaix.Réponse du gouvernementDans un communiqué publié en fin d'après-midi, Najat Vallaud-Belkacem, la porte-parole du gouvernement, assure avoir "pris acte" du rassemblement. Elle précise que le "pacte d'avenir pour la Bretagne " sera rendu public mercredi prochain.