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Législatives : une association souligne que 413 circonscriptions n’ont jamais élu de femmes

Selon les calculs de l’association "Osez le féminisme !", 413 circonscriptions –sur 577- n’ont jamais élu de femmes à l’Assemblée nationale depuis 1988. Du "sexisme ordinaire, parfois inconscient", dénoncent les féministes.
Article rédigé par Francetv 2012
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Publié Mis à jour
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71,6% des circonscriptions n'ont pas élu de femmes depuis 1988. (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Selon les calculs de l'association "Osez le féminisme !", 413 circonscriptions -sur 577- n'ont jamais élu de femmes à l'Assemblée nationale depuis 1988. Du "sexisme ordinaire, parfois inconscient", dénoncent les féministes.

Si la parité est en régression par rapport à 2007 en ce qui concerne les candidats, malgré des sanctions financières et avec l'UMP en mauvais élève, 413 circonscriptions sur 577 n'ont pas envoyé de femmes à l'Assemblée nationale depuis 1988. Le constat est signé, et calculé, de l'association "Osez le féminisme !", qui dénonce dans une tribune parue jeudi le "sexisme ordinaire" du monde politique.

Une assemblée à 81,5% masculine

"L'exclusion des femmes demeure une réalité dans les instances de pouvoir: l'Assemblée nationale élue en 2007 lors des dernières législatives était à 81,5% masculine", écrivent "Osez le féminisme!" et le Réseau féministe Ruptures, à l'initiative de cette tribune, déjà signée par environ 200 candidat(e)s, militant(e)s féministes ou intellectuel(le)s.

"Depuis 1988, sur les 577 circonscriptions, 413 n'ont envoyé aucune femme à l'Assemblée" soit 71,6%, poursuivent les deux organisations dans ce texte, signé notamment par l'ancienne ministre et candidate (PS) en Seine-Saint-Denis Elisabeth Guigou ou l'écologiste Noël Mamère, candidat en Gironde.

Candidates dans des circonscriptions "difficiles" ou "ingagnables"

D'après les calculs des féministes, seules huit circonscriptions, soit 1,4%, ont élu en revanche cinq fois une femme sur les cinq scrutins législatifs depuis 1988 (année de redécoupage électoral), dont la 6e de Haute-Garonne, la 10e des Yvelines, la 2e de Loire-Atlantique ou la 1e de Maine-et-Loire.

"Le monde politique se caractérise encore aujourd'hui par un sexisme ordinaire, parfois inconscient", dénoncent les signataires, qui estiment aussi que "l'inclusion des femmes, telle que nous venons de le voir au sein du gouvernement, n'est ainsi pas contradictoire avec la persistance de leur exclusion du pouvoir".

Celle-ci "s'exprime par la désignation de candidates dans des circonscriptions +difficiles+, voire +ingagnables+", déplorent-ils encore, appelant à "une nouvelle ère de la parité" et à "une déconstruction" des inégalités.

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