Législatives partielles : rassurantes pour l'UMP, pas pour le PS
Trois élections, trois candidats arrivés en tête. L'opposition a frappé fort dimanche alors que le Parti socialiste sort sonné des législatives
partielles organisées dans les Hauts-de-Seine, dans le Val-de-Marne et dans l'Hérault.
Le Front national, qui pensait que la situation lui serait favorable, ne jouera
pas les trouble-fêtes au deuxième tour puisque ses trois candidats sont
éliminés.
Certes les enjeux étaient aussi locaux mais d'ores et déjà,
le PS, l'UMP et le FN tirent chacun leurs conclusions. Si dimanche
prochain l'UMP
remporte ces trois circonscriptions, c'est incontestablement un désaveu
pour le
gouvernement. L'UMP de son côté peut être rassurée, la guerre Fillon-Copé n'a
pas eu de conséquence sur ces scrutins. Enfin, pour le Front national,
pas d'effet
d'aubaine en ces temps de crise économique et en pleine crise politique
au sein
des deux principaux partis politiques du pays.
Devedjian en tête
Dans la 13e circonscription des Hauts-de-Seine,
Patrick Devedjian arrive en tête avec 49 % des voix devant le candidat chevènementiste,
Julien Landfried qui obtient 32% des suffrages avec un taux d'abstention de
63%. Lors du vote de juin annulé depuis par le Conseil Constitutionnel, l'actuel
président du Conseil général l'avait emporté avec seulement 200 voix d'avance. Faisant campagne avec le soutien des deux frères ennemis de l'UMP alors en pleine crise de leadership, l'ancien ministre de la Justice aurait pu perdre beaucoup mais la bataille fratricide dans son parti n'a pas eu de conséquence néfaste pour lui.
Le FN éliminé
Plus surprenant encore, dans la première circonscription du
Val-de-Marne, Henri Plagnol, député sortant UDI soutenu par L'UMP et le
dissident UMP arrivent en tête, avec respectivement 26% et 23% alors que le candidat
du PS est éliminé avec 12% des votes.
Enfin dans la 6ème circonscription de l'Hérault, c'est
l'UMP, Elie Aboud qui prend la tête des suffrages avec 42 % des voix contre 27
% à la candidate socialiste Dolorès Roqué. En juin dernier, le candidat UMP
obtenait 9 points de moins sur sa rivale socialiste. Dans cette
circonscription, où les observateurs attendaient une percée du Front National,
pour leur candidate France Jamet, c'est la déception puisqu'elle ne peut se
maintenir au second tour. Pourtant, la présidente du FN, Marine Le Pen espérait faire de ce scrutin un tournant afin de faire la démonstration d'un FN fort quand le PS et l'UMP sont en plein désarroi.
Ce matin dans chaque camp, les analystes sont désavoués et surpris.
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