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Législatives : Marine Le Pen pense que la candidature de Jean-Luc Mélenchon peut la renforcer

Pour la présidente du FN, Marine Le Pen, la candidature de Jean-Luc Mélenchon aux élections législatives à Hénin-Beaumont peut la renforcer. "L'extrême droite tranquille à Hénin-Beaumont, c'est terminé", a répliqué le candidat du Front de gauche.
Article rédigé par Francetv 2012
France Télévisions
Publié Mis à jour
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La candidature de Jean-Luc Mélenchon est-elle un atout pour Marine Le Pen ? (PIERRE VERDY VALERY HACHE / AFP)

Pour la présidente du FN, Marine Le Pen, la candidature de Jean-Luc Mélenchon aux élections législatives à Hénin-Beaumont peut la renforcer. "L'extrême droite tranquille à Hénin-Beaumont, c'est terminé", a répliqué le candidat du Front de gauche.

La candidature aux législatives à Hénin-Beaumont du leader du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon peut-elle être un atout pour Marine Le Pen ? C'est en tout cas ce que pense la présidente du Front national, qui a estimé, vendredi matin sous une météo des plus clémentes, que cet affrontement pourrait la renforcer en poussant des abstentionnistes à "voter contre" M. Mélenchon.

Marine Le Pen sereine

Une sortie de la leader frontiste qui survient alors que tous les deux ont fait campagne vendredi, sans se croiser, sur le marché d'Hénin-Beaumont, principale ville de la 11e circonscription du Pas-de-Calais où ils sont les favoris avec le maire PS de Carvin, Philippe Kemel.

Interrogée sur la candidature du leader du Front de gauche, qui en avait fait son ennemie principale durant la présidentielle, la présidente du FN a d'abord déclaré: "ça ne change pas ma manière de faire campagne".

Mélenchon : "l'extrême droite tranquille à Hénin-Beaumont, c'est terminé"

"En revanche, les socialistes se plaignent en disant que l'arrivée de M. Mélenchon radicalise en quelque sorte les positions, et risque en réalité de nous renforcer, en amenant à voter contre lui des gens qui, peut-être, se seraient abstenus", a-t-elle poursuivi, jugeant "pas stupide" cette analyse.

"Ma présence oblige tout le monde à aller jusqu'au bout de sa logique. Les petits clapotis, les petits arrangements qu'il y avait ici, l'extrême droite tranquille à Hénin-Beaumont, (...), maintenant c'est terminé. Ca oblige tout le monde à sortir de postures et de faux semblants", a réagi le leader du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, arrivé après Mme Le Pen sur le marché.

Un redécoupage favorable à la gauche ?

Attablée à une table de café, cette dernière a assuré devant les journalistes que "chaque fois que quelqu'un vous dit « je vais voter Mélenchon », c'est un Français d'origine algérienne", précisant ensuite "maghrébin". Elle avait déjà auparavant résumé le vote Mélenchon à un "vote bobo" et "immigré".

Elle a ensuite de nouveau accusé l'ex-ministre UMP Claude Guéant (Intérieur) et son secrétaire d'Etat Alain Marleix d'avoir redécoupé la circonscription, durant le dernier quinquennat, au profit de la gauche, en y ajoutant les villes PS de Carvin et Libercourt.

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