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Législatives : ces ténors de l'ex-majorité qui risquent la défaite

Les législatives s'annoncent périlleuses pour plusieurs ténors de l'ex-majorité UMP-Nouveau centre, à cause d'une possible vague rose à l'Assemblée nationale après la victoire de François Hollande à l'Elysée, mais aussi à cause du Front national.
Article rédigé par Francetv 2012
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Jean-François Copé (France 2)

Les législatives s'annoncent périlleuses pour plusieurs ténors de l'ex-majorité UMP-Nouveau centre, à cause d'une possible vague rose à l'Assemblée nationale après la victoire de François Hollande à l'Elysée, mais aussi à cause du Front national.

Les éections législatives s'annoncent comme celles de tous les dangers pour plusieurs personnalités de l'ex-majorité UMP-Nouveau centre.

Ils sont menacés sur leur gauche par une vague rose à l'Assemblée nationale, dans le sillage de la victoire de François Hollande le 6 mai à la présidentielle et sur leur droite par le Front national.

Les projections ne tiennent pas compte de l'équation personnelle des candidats, de gauche comme de droite, ni d'éventuelles dissidences locales. Mais à l'aune des résultats de l'élection présidentielle dans chacune des circonscriptions, il est possible d'entrevoir ce qui se passera lors du vote des 10 et 17 juin.

Les chanceux

Certains ténors de l'UMP vont être regardés par leurs camarades avec jalousie: Bernard Accoyer (Haute-Savoie), François Fillon (Paris), Patrick
Ollier (Hauts-de-Seine), Valérie Pécresse (Yvelines), Thierry Mariani (Français de l'étranger) devraient être élus sans peine dans des circonscriptions acquises à la droite.

Marc-Philippe Daubresse (Nord), Jérôme Chartier (Val d'Oise), Frédéric Lefebvre, Marie-Anne Montchamp (Français de l'étranger), Hervé Morin (Eure) ou Alain Marleix (Cantal) ne devraient pas non plus se faire trop de cheveux blancs.

Michèle Tabarot et Lionnel Luca (Alpes-Maritimes), presque certains de retrouver le FN en face d'eux au second tour, n'ont eux que peu de soucis à se faire, vu le score très élevé de Nicolas Sarkozy au premier tour de la présidentielle dans leur circonscription.

Risque d' une triangulaire avec le FN

Pour d'autres figures de l'UMP ou du Nouveau centre, se profilent des scénarios beaucoup plus dangereux.

Selon un décompte de l'AFP, le maintien du candidat FN serait possible dans près de 200 circonscriptions si jamais celui-ci fait aussi bien que Marine Le Pen à la présidentielle (17,9% au niveau national le 22 avril), et que la participation s'affiche à environ 60% comme au premier tour des législatives en 2007 et 2002. Il faut au moins 12,5% des inscrits pour se maintenir au second tour, à moins d'être dans les deux premiers.

Dans de telles circonstances le patron de l'UMP Jean-François Copé pourrait être mis en ballottage défavorable à Meaux (Seine-et-Marne)... Mais aussi Christian Jacob, dans le même département, Eric Ciotti, Christian Estrosi (Alpes-Maritimes), Dominique Bussereau (Charente-Maritime), Bruno Le Maire (Eure), Benoist Apparu (Marne), François Baroin (Aube), Luc Chatel (Haute-Marne), François Sauvadet (NC, Côte d'Or), Maurice Leroy (NC, Loir-et-Cher), Nadine Morano (Meurthe-et-Moselle), Eric Woerth (Oise).

D'autres font face, outre le risque d'une extrême droite forte, à un score élevé de la gauche dans leur circonscription: Jean-Louis Borloo (Nord), Yves Jégo (Seine-et-Marne), Eric Raoult (Seine-Saint-Denis), Hervé Mariton (Drôme), Xavier Bertrand (Aisne), Laurent Wauquiez (Puy-de-Dôme).

Il n'est pas dit toutefois que les partis de gauche en profitent: PS, EELV, PCF et PG ont échoué vendredi à trouver un accord sur des candidatures uniques dans les quelques dizaines de circonscriptions où existe un risque d'élimination de la gauche à l'issue du premier tour à cause du Front national.

NKM, Muselier MAM ou Rosso-Debord menacés

Par ailleurs, plusieurs figures de la droite ne sont menacées, plus traditionnellement, "que" sur leur gauche: ainsi, dans la circonscription de
Nathalie Kosciusko-Morizet (Essonne), François Hollande a fait pratiquement jeu égal avec Nicolas Sarkozy au second tour de la présidentielle.

Dans les circonscriptions de Georges Tron (Essonne), Michèle Alliot-Marie (Pyrénées-Atlantiques), Valérie Rosso-Debord (Meurthe-et-Moselle), André Santini (NC, Hauts-de-Seine), Renaud Muselier (Bouches-du-Rhône) ou encore Hervé Novelli (Indre-et-Loire), le nouveau président était même devant Nicolas Sarkozy.

Dur pour Penchard ou Lagarde

Pour Marie-Luce Penchard (Guadeloupe) et Jean-Christophe Lagarde (NC, Seine-Saint-Denis), l'équation semble compliquée, avec un bémol pour Jean-Christophe Lagarde très bien réélu comme maire de Drancy en 2008 (69,5% des suffrages).

Enfin, plusieurs personnalités doivent affronter de la concurrence dans leur propre camp: Rama Yade (Parti radical, Hauts-de-Seine), Claude Guéant (même département), Henri Guaino (Yvelines) risquent d'être mis en ballottage par des candidats de droite ou du centre.

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