Législatives: 6.591 candidatures déposées, dont 40% de femmes, pour 577 sièges
Quelque 6.500 candidats, dont 40% de femmes, vont mener la bataille des élections législatives des 10 et 17 juin, pour laquelle la gauche partira finalement en ordre dispersé pratiquement partout.
Depuis vendredi 18H00, heure-limite du dépôt des candidatures, les préfectures disposent des noms de 6.591 prétendants, dont 2.641 femmes, aux 577 sièges de députés à pourvoir, soit 11 candidats en moyenne par circonscription, selon la liste fournie par le ministère de l'Intérieur.
Ils étaient plus de 7.600 en 2007 - soit 13 candidats en moyenne par circonscription- avec une proportion de femmes légèrerement supérieure (41,6%).
La loi impose aux partis politiques de présenter un nombre sensiblement égal d'hommes et de femmes, avec un écart maximal de 2%, mais certaines formations, parmi les plus riches, préfèrent acquitter les sanctions financières prévues plutôt que de satisfaire à cette exigence de parité.
Début de la campagne officielle lundi
La campagne officielle commence lundi, mais le nombre de candidats est provisoire, des candidats ne remplissant pas les conditions d'éligibilité pouvant être radiés dans les prochains jours.
Le record de candidatures (23) serait établi par la 8e circonscription de Paris.
Pas d'accord PS-Front de Gauche
A la mi-journée, malgré d'intenses négociations, les partis de gauche (PS, EELV, PCF et PG) ont échoué à trouver un accord sur des candidatures uniques dans les quelques dizaines de circonscriptions où existe un risque d'élimination de la gauche à l'issue du premier tour à cause du Front national.
PS et Front de gauche se sont mutuellement accusés d'être responsables de cet échec. Martine Aubry a "regretté" l'absence d'accord, le PCF y a vu "un très mauvais signe pour le rassemblement nécessaire à gauche". Jean-Michel Baylet (PRG) a dénoncé "l'attitude hégémonique" du PS.
Outre le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, député-maire sortant de Nantes, 24 membres du gouvernement sont candidats, et ils ne pourront conserver leur poste que s'ils sont élus, a affirmé le Premier ministre.
Taubira et Belkacem renoncent à se présenter
Après l'annonce dès jeudi du renoncement de Najat Vallaud-Belkacem, dans une circonscription lyonnaise ancrée à droite, une autre ministre, Christiane Taubira, a décidé de ne pas être candidate, en Guyane, a annoncé vendredi à l'AFP à Cayenne son mouvement politique Walwari (éventail en amérindien).
Combats difficiles pour certains ministres
Certains ministres sont promis à des combats difficiles dans leur circonscription au vu du score qu'y a réalisé François Hollande au second tour de la présidentielle comme Pierre Moscovici dans le Doubs, Aurélie Filippetti en Moselle ou Stéphane Le Foll dans l'ancienne circonscription de François Fillon (Sarthe).
Ce dernier est pour sa part candidat, comme prévu, dans la 2e circonscription de Paris (Ve, parties des VIe et VIIe arrondissements) où Rachida Dati a jeté l'éponge, face au généticien Axel Kahn (PS). Dans la 6e circonscription, la nouvelle ministre du Logement et de l'Egalité des territoires Cécile Duflot (EELV) a toutes les chances d'être élue.
Ailleurs, la tâche s'annonce aussi ardue pour l'opposition au vu des résultats de la présidentielle: Jean-François Copé à Meaux (Seine-et-Marne), Xavier Bertrand (Aisne), Laurent Wauquiez (Haute-Loire).
La bataille d'Hénin-Beaumont
L'une des batailles les plus médiatisées opposera le leader du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon à la présidente du FN Marine Le Pen à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), où le PS espère conserver son siège et où 14 candidats se
présentent.
Des dissidents gênants
Comme à chaque fois, ces législatives comptent leur lot de dissidents. Le PS y est confronté, notamment en Haute-Garonne et à Liévin (Pas-de-Calais) où le député-maire Jean-Pierre Kucheida, visé par des accusations de malversations, a déposé vendredi sa candidature face au candidat investi par le PS.
De même, Ségolène Royal n'aura pas la tâche aisée à La Rochelle, où se présente un dissident socialiste, Olivier Falorni.
A l'UMP, Claude Guéant (Hauts-de-Seine) et Henri Guaino (Yvelines) sont aussi confrontés à des dissidences.
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