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Le très attendu livre blanc de la Défense

Le livre blanc de la défense nationale doit être publié ce lundi. Il définit les orientations du pays en matière de défense et de sécurité pour les années à venir. Il y a encore quelques semaines, les militaires et les industriels du secteur nourrissaient les plus grandes craintes. Ils redoutaient des coupes budgétaires drastiques.
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

Ce livre blanc donnera les grandes
orientations du pays en matière de défense et sécurité nationale pour les
prochaines années. Selon le quotidien Les Echos, il prévoit une poursuite de la baisse des effectifs de l'armée française à hauteur de 5.000 postes par an en moyenne sur la période 2016-2019, soit 20.000 au total. 

Selon Jean-Dominique Merchet, auteur
du blog secret défense
, il n'y a plus grand chose à craindre. Les
principaux choix ont déjà été faits : "Aucune des grandes orientations de
notre défense ne sera remise en cause et, au final, on se demande bien pourquoi
tant d'énergie a été dépensée pour le rédiger
", s'interroge le spécialiste.

Les Echos souligne que ce montant est à peu près conforme à la promesse faite le mois dernier par François Hollande de geler les crédits militaires à leur niveau de 2013. Mais cette enveloppe "cache en fait une baisse réelle des crédits budgétaires puisqu'elle va incorporer au moins 4,5 milliards de recettes exceptionnelles ", écrit le journal.

La menace d'un
"scénario noir" plane toujours

Car ces derniers mois, les
hypothèses les plus sombres
ont circulé : vente du porte-avions
Charles de Gaulle, suppression de 30 régiments, arrêt des chaînes de l'avion de
combat Rafale et abandon de l'avion de transport A400M. Les parlementaires de
tous bords, écologistes exceptés, ont menacé fin mars de ne pas voter le budget
de la défense s'il tombait sous le seuil de 1,5% de PIB,
soit environ son niveau actuel, autour de 31 milliards d'euros annuels.

Mais l'opération Serval
au Mali
, où la France a prouvé qu'elle pouvait encore intervenir seule et en
premier sur un théâtre d'opérations, a certainement contribué au choix de
François Hollande d'écarter le scénario du pire. "Le Mali nous a donné un coup
de main, c'est sûr
", confie un haut responsable militaire.

Pourtant cette opération
ne suffira pas à sauver un modèle conçu à la fin des années 1950, en pleine
guerre froide, alors que la France avait encore un empire colonial et que
Charles de Gaulle faisait de l'indépendance militaire vis-à-vis des Etats-Unis
un principe intangible.

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