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Le Stif ne délocalisera pas son centre d'appels, selon Montebourg

Le ministre du Redressement productif indique avoir convaincu Jean-Paul Huchon de revoir sa copie sur l'attribution de ce marché à un prestataire marocain. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, le 31 juillet 2012 à l'Assemblée nationale. (MEHDI FEDOUACH / AFP)

Il a décroché son téléphone pour éteindre la polémique. Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a affirmé mardi 31 juillet que le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) allait revoir l'attribution du marché de son centre d'appels, remporté par un prestataire implanté au Maroc.

François Hollande "m'a demandé instamment de téléphoner au président du Stif [Jean-Paul Huchon] pour que celui-ci reprenne ce marché et je crois pouvoir vous dire que celui-ci, qui s'est exprimé de façon tout à fait nette, reprendra ce marché", a déclaré le ministre devant l'Assemblée nationale.

"Faire prévaloir le travail en France"

L'annonce de cette délocalisation par une instance dirigée par un socialiste avait créé un certain malaise au sein de l'exécutif, confronté à une vague de plans sociaux. Vendredi dernier, François Hollande avait appelé les responsables publics à "faire prévaloir" autant que possible "le travail en France", en tenant compte des règles des marchés publics, mais il avait précisé que ces dernières avaient été "respectées" par le Stif.

"Tous les décideurs publics doivent instaurer dans la commande publique des règles favorisant l'emploi sur le territoire national. Si nous nous y mettons tous, nous avons des chances de réussir. C'est donc le sens de nos interventions respectives", a ajouté Arnaud Montebourg dans l'hémicycle.

Deux centres d'appels français menacés

Selon le ministre, la décision du Stif menaçait deux centres d'appels en France, à Fontenay-le-Comte (Vendée) et à Saint-Avold (Moselle). Le société Webhelp, qui détient ce marché jusqu'au 1er février 2014, a menacé de "faire un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE)" si la décision du Stif était confirmée.

Dans une lettre datée du 11 juillet et adressée au ministre du Redressement productif, Jean-Paul Huchon avait plaidé n'avoir pas "eu d'autre choix" que d'attribuer ce marché à un prestataire disposant d'une plate-forme téléphonique au Maroc en raison du Code des marchés publics, au risque de supprimer 80 emplois en France.

L'opposition raille la cacophonie gouvernementale

Cette entreprise était "évidemment moins-disante que sa concurrente dont le centre de gestion est implanté sur le territoire français", expliquait Jean-Paul Huchon, qui préside aussi le conseil régional d'Ile-de-France.

L'ancienne ministre Valérie Pécresse (UMP), chef de l'opposition au conseil régional, s'est en tout cas félicitée mardi qu'"après la cacophonie gouvernementale sur la délocalisation de la plate-forme téléphonique du Stif et les appels répétés de l'opposition, Arnaud Montebourg ait imposé à Jean-Paul Huchon de relancer l'appel d'offres".

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