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Le souverainiste Jean-Pierre Chevènement annonce sa candidature à la présidentielle sur France 2

Jean-Pierre Chevènement a annoncé, samedi soir sur France 2, sa candidature à la présidentielle. "J'ai beaucoup réfléchi et j'ai décidé de me porter candidat pour faire bouger les lignes", a dit le fondateur du Mouvement républicain et citoyen (MRC)
Article rédigé par Olivier Biffaud
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Jean-Pierre Chevènement (AFP)

Jean-Pierre Chevènement a annoncé, samedi soir sur France 2, sa candidature à la présidentielle. "J'ai beaucoup réfléchi et j'ai décidé de me porter candidat pour faire bouger les lignes", a dit le fondateur du Mouvement républicain et citoyen (MRC)

C'est dans le journal de 20heures de France 2, samedi, que Jean-Pierre Chevènement a annoncé sa décision de se présenter à l'élection présidentielle. "J'ai beaucoup réfléchi et j'ai décidé de me porter candidat pour faire bouger les lignes, comme je l'avais dit, c'est-à-dire pour mettre la gauche et la France à la hauteur des défis qui sont devant nous", a déclaré l'ancien ministre (ex-PS) âgé de 72 ans.

Electron libre de la gauche, il a fixé quatre "repères fondamentaux" à sa campagne électorale : "une monnaie moins chère", "la croissance plutôt que la récession", "la souveraineté de la France, budgétaire et fiscale" et "une Europe redressée et confédérale".

Jean-Pierre Chevenement sur France 2 le 5 novembre 2011

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Fondateur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), plusieurs fois ministres dans les années 1980 et 1990, sénateur et déjà candidat à l'élection présidentielle de 2002 où il avait obtenu 5,3% des voix, M. Chevènement est un souverainiste. Il fut l'un des pourfendeurs du traité européen de Maastricht en 1992.

Considéré comme un tombeur de Lionel Jospin en 2002

Il se lance donc pour la seconde fois dans la course élyséenne. Il y a dix ans sa candidature lui avait valu d'être considéré comme l'un des tombeurs de Lionel Jospin lors premier tour du 21 avril 2002. Le premier ministre socialiste était arrivé en troisième position derrière Jacques Chirac (réélu au second tour) et Jean-Marie Le Pen.

"J'avais le tort en 2002 d'avoir raison contre tous les autres", a lancé M. Chevènement, en annonçant sa candidature qui intervient au milieu des soubressauts de la zone euro. Il avait promis qu'il annoncerait sa décision "à l'automne" soit avant le 21 décembre. Il se préparait depuis plusieurs mois : publication d'un livre-programme et campagne d'affichage. Nombre d'observateurs jugeaient sa candidature peu probable.

"Je n'accepte pas que ceux qui ont fait le lit du Front National en se ralliant au néolibéralisme puissent me transformer en bouc-émissaire", s'est-il justifié pour défendre sa candidature.

Défendant des idées "proches" de celles d'Arnaud Montebourg, troisième homme de la primaire du PS, le sénateur du Territoire-de-Belfort ne s'est pas privé d'une pique contre François Hollande. "C'est un homme intelligent. On peut l'aider à se mettre à la hauteur", a-t-il lancé au sujet du candidat du PS et du PRG à la présidentielle.

Une candidature "pédagogique"

"Il y a deux solutions à la crise : soit on renforce le moteur, la banque centrale et on garde la monnaie unique soit on ne peut pas parce que l'Allemagne s'y refuse et il faut envisager la solution qui fasse le moins souffrir les Européens c'est-à-dire la mutation d'une monnaie unique en une monnaie commune", a-t-il expliqué sur France 2.

"Je suis un patriote", dit-il dans un entretien au Parisien dimanche, présentant sa candidature comme "pédagogique à l'égard des citoyens mais aussi des autres candidats".

M. Chevènement, qui n'a jamais hésité à afficher son indépendance d'esprit - "un ministre, ça ferme sa gueule ; si ça veut l'ouvrir, ça démissionne", avait-il déclaré en 1983 -, avait été frappé, fin 1998, par un grave accident d'anesthésie qui l'avait plongé dans le coma. Il en était ressorti sans dommage. "Un miracle républicain", en avait-il conclu.

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