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Le Sénat autorise une prochaine garde à vue de Gaston Flosse

Le Sénat a partiellement levé l'immunité parlementaire de Gaston Flosse, sénateur non-inscrit (ex-UMP) de Polynésie française. Il autorise donc le futur placement en garde à vue de l'ancien président du territoire d'outre mer, très lié à Jacques Chirac. Il est mis en cause dans une affaire de corruption au sein de la poste polynésienne.
Article rédigé par franceinfo
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C'est un coup de pied dans un pilier de la “chiraquie”. Gaston Flosse, 78 ans, est un ami proche de l'ancien président de la République, Jacques Chirac, et une personnalité incontournable en Polynésie française. Son curriculum vitae a de quoi laisser rêveur : successivement député, député européen, secrétaire d'Etat, président de l'Assemblée territoriale polynésienne à plusieurs reprises, premier président du gouvernement polynésien, après l'obtention d'une autonomie dont il a été l'artisan. Il est à présent sénateur du territoire et bientôt, peut-être, gardé à vue.

Car le Sénat a accepté de lever une partie de son immunité parlementaire. Le bureau de la haute assemblée autorise un placement du sénateur en garde à vue, sans pour autant, pour l'instant, aller plus loin : “toute éventuelle demande privative ou restrictive de liberté devra faire l'objet d'une nouvelle saisine du bureau”, précise le vice-président du Sénat, Jean-Léonce Dupont.

Gaston Flosse est mis en cause par un juge de Tahiti pour détournement de biens sociaux et de corruption active. L'affaire éclabousse l'Office des Postes et Télécommunications de Polynésie (OPT), et porte sur des faits de corruption dépassant 1,5 million d'euros.

Gaston Flosse n'est pas le seul “gros bonnet” à intéresser la justice, mais il n'avait jamais pu être interrogé. Sept personnes ont déjà été mises en examen, dont l'ancien député Emile Vernaudon, plusieurs anciens hauts responsables de l'OPT, la secrétaire personnelle de Gaston Flosse et l'homme d'affaires Hubert Haddad.

Cette mise en cause judiciaire vient donc entâcher le crépuscule d'une carrière politique qui a déjà subi un coup de boutoir l'an dernier avec une sévère défaite aux élections à l'Assemblée territoriale, où il n'a obtenu que dix sièges, après des années de règne.

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