Le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes a plaidé lundi soir pour une remise en cause partielle du bouclier fiscal
" Je souhaiterais que les gens qui sont émigrés fiscaux en Belgique ou ailleurs soient revenus. Ils ne sont pas revenus. Donc je pense qu'il faut peut-être arrêter cette expérience. Voilà ce que je pense" a déclaré " à titre personnel", Pierre Lellouche lors de l'émission " Mots croisés" sur France 2.
Un avis partagé par son collègue à l'emploi, Laurent Wauquiez. Interrogé mardi sur i-TELE, ce dernier a répondu: "Moi, ce sur quoi je suis d'accord, c'est que le financement de la réforme des retraites doit être équitablement réparti sur tout le monde". "Donc tout le monde doit payer", a-t-il insisté jugeant que M. Lellouche n'avait "pas du tout fait de bourde". "La seule chose qu'il a exprimée, c'est une conviction personnelle".
Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP), a indiqué pour sa part que "si un effort est demandé aux Français en matière sociale, la question" du bouclier fiscal "sera ouverte". "J'ai été le premier à dire que le bouclier fiscal n'avait pas à être remis en cause sauf si les prélèvements publics étaient eux-mêmes remis en cause. Si un effort est demandé aux Français en matière sociale, la question sera ouverte", a-t-il dit lors d'un point de presse.
Même son de cloche au Nouveau Centre. François Sauvadet, président du groupe à l'Assemblée nationale, a même regretté mardi qu'"il ait fallu attendre tout ce temps" pour parler de faire évoluer le bouclier fiscal. "On n'a pas attendu Pierre Lellouche et Henri Guaino pour dire qu'il fallait faire évoluer le bouclier fiscal", a déclaré François Sauvadet au cours de son point de presse hebdomadaire. "Nous le disons depuis le début: pour être juste, il faut exclure du bouclier fiscal la CSG et le CRDS. Quant aux retraites, nous avons aussi demandé que les hauts revenus soient mis à contribution".
"Un peu tôt pour Copé
"On verra bien à la fin de la réflexion ce qu'il en est, et si l'on doit ou non augmenter tel ou tel prélèvement" pour permettre le financement de la réforme des retraites, a déclaré M. Copé sur France 2 à propos d'une éventuelle suppression du bouclier fiscal qui plafonne les impôts à 50% des revenus.
"On en est au tout début de la négociation et de la discussion" et "je crois que c'est un peu tôt de le dire", a ajouté le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne). "Moi, personnellement, je pense que le bouclier fiscal ça doit permettre de rappeler à chacun qu'au-delà d'un seuil" de fiscalité, "les grosses fortunes s'en vont, et du coup on perd l'argent des impôts correspondant et ça retombe sur qui? sur les classes moyennes", a-t-il expliqué.
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