Le RSA voté en première lecture
Après avoir débattu pendant deux heures sur la crise financière et sa gestion par le gouvernement (voir notre article), les députés se sont prononcés sur le Revenu de solidarité active (RSA), défendu depuis plus de trois ans par l'ex-président d'Emmaüs, Martin Hirsch, actuel Haut commissaire aux solidarités actives du gouvernement.
Sans surprise, le projet de loi a été adopté en première lecture, par 306 voix contre 20.
_ Seuls les députés de la majorité (moins 34) ont voté pour, le groupe socialiste ayant décidé à l'unanimité de s'abstenir, en compagnie des Verts, tandis que le PCF votait contre.
Le RSA entend se substituer au RMI (Revenu minimum d'insertion), pour encourager financièrement le retour à l'emploi des allocataires, avec un autre objectif de réduire le nombre de travailleurs pauvres, au nombre de deux millions en France.
Après avoir suscité un certain nombre de polémiques, il est désormais acté que le financement du Revenu viendrait d'une nouvelle taxe de 1,1% sur les revenus du capital, pour une valeur estimée à 1,5 milliard d'euros, via un plafonnement des niches fiscales.
L'abstention socialiste s'explique par le souhait de l'opposition de voir la majorité revenir sur le "bouclier fiscal", plafonnement d'impôts pour les plus hauts revenus, que la gauche voulait utiliser également comme financement.
Le RSA doit désormais être examiné au Sénat, le 20 octobre.
Matteu Maestracci avec agences
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