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Le "ras-le-bol fiscal" s'invite dans la rentrée politique

Alors que les Français commencent à recevoir leurs avis d'imposition, l'utilisation par le ministre de l'Economie lui-même de la formule "ras-le-bol fiscal" a été commenté jeudi à La Rochelle où se sont ouvertes les universités d'été du PS. Ségolène Royal a demandé une pause". Alors que Jean-François Copé s'est prononcé pour une "baisse massive".
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Stéphane Mahe Reuters)

"Je suis très sensible à ce ras-le-bol fiscal que je ressens de la part de nos concitoyens, qu'ils soient des ménages, des consommateurs ou qu'ils soient des entreprises. Et ça, nous l'écoutons ", a déclaré Pierre Moscovici. Une prise de conscience au plus haut niveau du gouvernement - Laurent Fabius est sur la même ligne - qui a fait débat aux universités d'été du PS qui se sont ouvertes jeudi à La Rochelle.

Ainsi Ségolène Royal a conseillé au gouvernement de faire une "pause", un "moratoire" pour préserver le pouvoir d'achat.

Un avis que ne partage pas du tout la députée Marie-Noëlle Lienemann, à la gauche du PS : "Je me rappelle ce genre de discours un an avant 2002. On a baissé les impôts et on a pris une raclée. Parce que la question ce n'est pas plus ou moins d'impôts, c'est qui les paie. Il faut que ce soit juste."

Reste enfin cette dernière annonce gouvernementale, la création d'une "contribution climat énergie". Est-ce que ce ne serait pas un nouvel impôt?

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"Une baisse massive d'impôts" (Copé)

Si la gauche évoque au mieux une "pause", le président de l'UMP lui ne lésine pas : dans une interview au Figaro magazine, Jean-François Copé se dit prêt à "assumer une baisse massive " des impôts, si lson parti revient au pouvoir en 2017. 

Son vice-président Laurent Wauquiez est plutôt sur la position de Ségolène Royal. Il propose que sa "famille adopte un pacte avec quelques engagements forts pour nos candidats " dont "aucune augmentation des taux d'imposition sur la durée du mandat et un effort de baisse de la dépense publique".

Tout cela à quelques mois des élections municipales.

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