Le PS retire son investiture à Andrieux, qui se maintient
Le PS a annoncé jeudi le retrait de l'investiture de Sylvie Andrieux. La candidate dans la 3e circonscription des Bouches-du-Rhône, renvoyée en correctionnelle à Marseille dans une affaire de détournement de fonds publics, se maintient néanmoins.
Martine Aubry a annoncé jeudi "le retrait de l'investiture du PS" à Sylvie Andrieux, candidate aux législatives dans les Bouches-du-Rhône et renvoyée mercredi en correctionnelle à Marseille dans une affaire de détournement de fonds publics.
Celle-ci maintient néanmoins sa candidature. "Nous prenons acte, Garo Hovsépian (suppléant de la candidate) et moi, de la décision du Parti socialiste de retirer notre investiture", déclare-t-elle dans un communiqué.
"Pour que la 3e circonscription des Bouches-du-Rhône ne tombe pas entre les mains de l'extrême droite, nous avons le devoir de maintenir notre candidature qui est la seule à pouvoir atteindre sérieusement cet objectif", ajoute-t-elle.
Renvoyée en correctionnelle pour détournement de fonds publics
Sylvie Andrieux, 50 ans, candidate dans la 3e circonscription des Bouches-du-Rhône, ancienne vice-présidente de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur (Paca), députée depuis 1997, est renvoyée en correctionnelle pour détournement de fonds publics, un délit passible de dix ans de prison et 150 000 euros d'amende selon le code pénal.
"La nature et la gravité des faits reprochés, la multiplication des témoignages concordants constituent une atteinte à l'image du parti socialiste", a affirmé Mme Aubry dans un communiqué.
"Dès lors, en plein accord avec le Premier ministre, sans préjuger de la décision de justice, l'exigence d'exemplarité implique le retrait de l'investiture du parti socialiste qui a été donnée à Sylvie Andrieux pour la prochaine élection législative", ajoute la patronne du PS.
"Bouc émissaire"
Contactée mercredi alors qu'elle faisait du porte-à-porte dans le cadre de sa campagne électorale, Sylvie Andrieux avait minimisé son renvoi en correctionnelle, parlant d'un "non-événement".
Evoquant les faits, elle avait souligné qu'à "aucun moment, il ne (lui) est reproché quelque enrichissement".
"Personne n'est dupe de la date (de divulgation de son renvoi en correctionnelle, ndlr) à une semaine d'un scrutin, j'ai bien compris qu'il fallait un bouc émissaire et un fusible", avait-elle ajouté.
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