Le PS met sous tutelle sa fédération des Bouches-du-Rhône
La décision a été approuvée à
"l'unanimité ". Le bureau national du PS a accepté ce mardi la proposition
du Premier secrétaire Harlem Désir, et a mis sous tutelle la fédération des Bouches-du-Rhône.
Une décision qui a été prise pour remettre de l'ordre avant les élections
municipales de 2014. Cette fédération est en effet fragilisée par plusieurs
affaires de corruption et de querelles locales. La semaine dernière, le
placement sous tutelle avait été préconisé par le vice-président socialiste du
Conseil général.
"Les
divisions et les dysfonctionnements que connaissent la fédération sont un
obstacle à la bonne préparation des élections municipales" (le Bureau
national du PS)
Jusqu'au 31 mars 2014, la
Fédération des Bouches-du-Rhône sera confiée à Alain Fontanel, le secrétaire
national du PS aux fédérations, ainsi qu'à Christophe Borgel, le secrétaire
national aux élections. Des primaires seront ensuite organisées par la Haute
autorité pour les primaires.
Dans un communiqué, le Bureau
national du PS explique que "la préparation des élections municipales dans le département
exige de créer les conditions pour réussir nos primaires citoyennes et
remporter les échéances qui les suivront, notamment à Marseille et à Aix en
Provence ".
"Un
geste fort, une première pierre sur le chemin de la rénovation" (Michel
Pezet, ancien président PS de PACA)
"Je
pense que c'est une erreur" (Jean-David Ciot, responsable de la Fédération
socialiste des Bouches-du-Rhône)
Une
série d'affaires de corruption
La
Fédération est secouée depuis 2011 par une série d'affaires de corruption. Le
président du Conseil général, Jean-Noël Guérini, a notamment été mis en examen
pour détournements de fonds publics début mars.
Le
PS le soupçonne également d'avoir fait en sorte que Jean-David Ciot, alors membre de son
cabinet, soit licencié. Jean-David Ciot a, depuis, été élu député PS d'Aix-en-Provence
et responsable de la Fédération socialiste des Bouches-du-Rhône.
Autre affaire, celle de
la députée Sylvie Andrieux. Elle est actuellement jugée à Marseille pour des
faits présumés de détournements de fonds publics. Lundi, le
procureur de la République a requis deux ans de prison avec sursis, 50.000
euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.