Le président Hollande se confie à Marianne
François Hollande voit dans la chancelière allemande Angela Merkel "une personnalité forte mais pas trouble" affirmant que "contrairement à ce qui est dit" ses rapports avec elle ne sont "pas mauvais", dans des propos rapportés par Marianne.
"J'ai vite compris sa personnalité, forte mais pas trouble. On sait ce qu'elle veut et elle a le sens du compromis tout en tenant sa position", affirme M. Hollande à propos d'Angela Merkel dans l'hebdomadaire Marianne à paraître samedi.
Obama "c'est d'abord un Américain"
"Contrairement à ce qui est dit, nos rapports ne sont pas mauvais", ajoute-t-il. Selon M. Hollande, lors du sommet européen de Bruxelles les 28 et 29 juin, la chancelière a "joué un rôle précieux". "Elle a compris qu'il lui fallait bouger face à l'Italie et l'Espagne qui ont utilisé leur faiblesse comme une force". M.Hollande accueillera la chancelière allemande dimanche à Reims.
Quant au président Barack Obama, "il est très construit, très informé mais c'est d'abord un Américain très conscient de la puissance des Etats-Unis", estime le chef de l'Etat. Selon lui, M. Obama "a été complice car il a besoin de la croissance en Europe pour relancer l'activité dans son pays."
Un bureau élyséen plus convivial
Evoquant la vie à l'Elysée, l'hebdomadaire indique que le nouveau chef de l'Etat a "réorganisé" son bureau pour le rendre plus convivial. "Il faut du temps pour s'approprier un tel endroit. Il est difficile de le personnaliser", confie M. Hollande.
"Quand j'étais conseiller de François Mitterrand en 1981-1982, Jacques Attali nous recevait dans la pièce voisine. Je voyais cette porte mystérieuse que je n'ai poussée alors que quatre ou cinq fois", se souvient-il. "En m'installant ici, je savais deux choses que les faits m'ont confirmées. D'abord, l'international aspire. Au bon sens du terme. Il élève. Je n'ignorais pas que j'allais vivre une lourde séquence étrangère, mais je n'avais pas imaginé à quel point c'est prenant", confie aussi le président.
"L'essentiel du temps présidentiel est européen et international. On y gagne en prestige, mais cette élévation crée de la distance et peut susciter chez les Français un sentiment d'éloignement, voire d'abandon", reconnaît-il.
M. Hollande décrit aussi la "fausse tranquillité" de l'Elysée alors que "Matignon est une ruche". "Ici, le temps est maîtrisé. L'activité s'y invite, mais la première réponse n'est pas présidentielle", affirme-t-il.
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