Le Pen : <I>"Je ne suis pas mort"</I>
Le vieux lion rugit encore : malgré son départ annoncé de la direction du parti en 2010, Jean-Marie Le Pen, 80 ans, se battra jusqu'à la mort. "Contrairement à ce qu'ont affirmé un peu légèrement les commentateurs, je ne prends pas ma retraite et d'ailleurs je ne prendrai pas ma retraite avant que le grand patron me signifie que c'est terminé", a-t-il déclaré, lors d'une conférence de presse, flanqué des deux vices-présidents du FN, sa fille, Marine Le Pen et Bruno Gollnisch, tous deux candidats déclarés à la succession du vieux leader.
"Dans les différentes fonctions qui sont les miennes, je continuerai à mener le combat de mes idées jusqu'au dernier moment", a ajouté le président du FN, confirmant qu'il sera candidat aux élections européennes. Le Pen a toutefois jugé "normal qu'à un moment donné" il "fasse confiance à ceux qui seront appelés" à le "suivre et qui seront choisis par les adhérents du Front national", lors du prochain congrès en 2010.
Le leader du Front national a tenté de donner une image d'unité en apparaissant entouré de ses deux prétendants. "Je ne sais pas qui est le bon larron" a t-il répondu sur son éventuelle préférence entre sa fille et Bruno Gollnisch, tout en jugean Marine Le Pen, "très performante" sur le plan médiatique et en soulignant la "confiance" qu'il témoignait à Bruno Gollnisch.
Après ses revers électoraux de 2007 et ses déboires financiers qui l'ont contraint à vendre son siège, "le Front national est en état de reprendre le combat", a estimé Jean-Marie Le Pen. L'université d'été du FN, qui s'achève demain par un discours de clôture de son président et fondateur et qui a pour thème "mondialisation anarchique et eurodictature", a réuni 300 adhérents.
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
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