Le patron de Renault convoqué à l'Elysée
Que les choses soient claires : “nous ne mettons pas tant d'argent pour soutenir nos constructeurs pour que la totalité des usines s'en aillent à l'extérieur”. Propos signés Nicolas Sarkozy, mercredi dernier. A bon entendeur...
Pas question que Renault fasse fabriquer la future Clio, quatrième du nom, en Turquie. Voilà le message que le chef de l'Etat délivrera aujourd'hui au PDG de l'entreprise, Carlos Ghosn, convoqué cet après-midi à l'Elysée.
Accessoirement, l'Etat français estime avoir son mot à dire : il est le premier actionnaire de l'entreprise, avec 15,01% du capital.
_ Sauf que la Commission européenne ne l'entend pas forcément de cette oreille. Bruxelles a demandé des explications, s'interrogeant sur la compatibilité des interventions gouvernementales avec les engagements pris lors des prêts de l'Etat en 2009 pour soutenir les constructeurs face à la crise.
Pour l'heure, Renault se montre plutôt docile. Le numéro 2, Patrick Pélata, qui avait été convoqué par le ministre de l'Industrie Christian Estrosi mercredi, avait réaffirmé qu'il n'y avait aucune décision de prise. “Dans tous les cas, il y aura des Clio produites à Flins - en région parisienne - quel que soit ce qui arrive”.
_ Renault explique que l'emploi est garanti, quoi qu'il arrive, à Flins. Le site sera dédié, à partir de septembre 2011, à la fabrication de la future berline électrique Zoe.
Des propos jugés par trop ambigüs par Nicolas Sarkozy. Qui a donc décidé de mettre les choses au point...
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