Le Parlement adopte définitivement la carte de France à 13 régions
Le Parlement français a définitivement adopté mercredi la réforme territoriale qui réduit de 22 à 13 le nombre de régions métropolitaines, un projet de loi voulu par François Hollande mais vivement contesté par certaines régions. Les députés UMP alsaciens ont ainsi critiqué la fusion de leur région avec ses deux voisines et la maire de Lille, Martine Aubry, qui a pris de facto la tête des opposants à François Hollande au Parti socialiste, s'est déclarée contre le mariage entre le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie.
L'Assemblée nationale, qui a constitutionnellement le dernier mot, a procédé mercredi à la lecture définitive de ce projet de loi adopté par 95 voix contre 56 qui suscite l'adhésion de l'opinion, selon des sondages.
#DirectAn Adoption en lecture définitive de #RéformeTerritoriale. Votant: 162. Majorité: 76. Pour 95. Contre: 56. 11 Abstentions.
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) December 17, 2014
Le texte ramène le nombre de régions métropolitaines de 22 actuellement à 13 en regroupant l'Alsace, que le Sénat souhaitait laisser autonome, avec la Champagne-Ardenne et la Lorraine, tout en fusionnant les régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, que le Sénat souhaitait maintenir séparées. Il prévoit aussi la possibilité, sous certaines conditions, pour un département de quitter une région pour en rejoindre une autre et le report des élections départementales à mars 2015 et régionales à la fin de 2015.
Les parlementaires UMP ont annoncé qu'ils allaient déposer dès demain jeudi un recours devant le Conseil constitutionnel. Leur argument : "On ne peut pas toucher au périmètre d'une collectivité territoriale sans avoir préalablement consulté cette collectivité." A ce jour, aucune estimation fiable des économies que la réforme pourrait permettre de faire n'a pu être réalisée.
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