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Le nombre de femmes élues au parlement devrait diminuer pour la première fois depuis plus de trente ans

Le nombre de femmes élues passerait de 17 à 15 (sur 100) au Sénat et de 73 à 70 (sur 435) à la Chambre des représentants, selon Center for American Women and Politics, une organisation non partisane qui soutient l'élection de femmes. diffusées mercredi.Ces projections précèdent l'annonce des résultats définitifs des législatives de mi-mandat.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Nancy Pelosi, ex-speaker de la chambre des représentants, garde son siège de représentante en Californie (02/11/2010) (AFP/Chip Somodevilla/Getty Images)

Le nombre de femmes élues passerait de 17 à 15 (sur 100) au Sénat et de 73 à 70 (sur 435) à la Chambre des représentants, selon Center for American Women and Politics, une organisation non partisane qui soutient l'élection de femmes. diffusées mercredi.

Ces projections précèdent l'annonce des résultats définitifs des législatives de mi-mandat.

Si les derniers résultats attendus ne réservent pas de surprises, le nombre de femmes au Congrès passerait ainsi de 90 à 85. Ce serait la première fois depuis 1978 que le nombre de parlementaires femmes diminue aux Etats-Unis.

Le pourcentage de femmes élues au Congrès passerait alors de 16,8% à 16%. Les Etats-Unis abandonneraient la 73e place en terme de représentativité féminine pour se situer entre l'Albanie et la Corée du Nord, trois places plus loin, d'après les données de l'Union interparlementaire (UIP).

Comme un symbole, la présidente démocrate de la chambre des représentants, Nancy Pelosi, est d'ores et déjà certaine de laisser le perchoir à un successeur républicain, très probablement le conservateur John Boehner, même si elle a réussi à sauver son siège de représentante en Californie.

Le nombre de candidates aux primaires a pourtant atteint des records cette année. Suivant les traces de leur égérie Sarah Palin, candidate républicaine à la vice-présidence américaine en 2008 aux côtés de John McCain, 128 femmes se sont présentées aux primaires républicaines.

Les observateurs ont alors prédit que 2010 serait "l'année des femmes". Et les candidates ultra-conservatrices, nombreuses et très médiatisées, ont même été surnommées les "Mama Grizzlies" par Sarah Palin. L'ex-candidate souhaitait ainsi mettre en avant les qualités de ces femmes censées protéger l'Amérique comme une maman ours prend soin de ses oursons...

Problème: les ourses ont disparu à l'issue des primaires. Deux tiers des candidates républicaines très en vue ont ainsi été battues. Côté démocrate, le nombre de candidates aux primaires a légèrement diminué par rapport à 2006 et 2008.

La conjoncture économique difficile serait aussi un poids pour les candidates "parce que dans ces cas-là, les électeurs ont tendance à penser que les femmes ne sont pas aussi compétentes que les hommes en économie", expliquait dans USA Today, pendant la campagne, la sondeuse Celinda Lake, qui conseille le parti démocrate.

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