Le gouvernement valide les lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax
Alain Vidalies, le ministre des Transports a annoncé ce samedi que le gouvernement avait validé les lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. Ces deux lignes font partie du Grand projet ferroviaire du sud-ouest (GPSO). La commission d'enquête publique avait rendu un avis négatif.
"J'ai averti aujourd'hui Alain Rousset, Alain Juppé et Martin Malvy de la décision prise par le gouvernement de continuer la procédure GPSO sur les deux lignes vers Toulouse et vers Dax, sur laquelle la commission d'enquête publique avait émis un avis négatif ", a expliqué le ministre des Transports.
Dans son rapport publié en mars, la commission d'enquête estimait que si le projet était positif en termes de gain de temps et de retombées économiques pour les grandes métropoles, les aspects environnementaux n'avaient pas été suffisamment pris
en compte. Elle notait également que les alternatives à la grande vitesse n'avaient pas été suffisamment étudiées et que les deux lignes favoriseraient une certaine métropolisation au détriment des zones rurales et des villes moyennes.
Le coût de la création de ces 327 km de lignes nouvelles est estimé à 8,3 milliards d'euros. Les travaux devraient durer de cinq à sept ans. Bordeaux-Toulouse doit être mis en service en 2024 et Bordeaux-Dax en 2027.
Satisfaction de nombreux élus, opposition des écologistes
Alain Rousset, le président socialiste de la région Aquitaine a fait part sur Twitter de sa satisfaction.
Bonne nouvelle pour l'#Aquitaine : poursuite de la procédure #GPSO #Bordeaux #Dax. Elle sera ensuite soumise au Conseil d'Etat #LGV
— Alain Rousset (@al_rousset) September 26, 2015
Il évoque également "une très bonne nouvelle pour l'emploi "
La LGV ira à Toulouse et à Dax vers l'Espagne. Bonne nouvelle pour Bordeaux et l'Aquitaine. Le gouvernement a entendu nos collectivités.
— Alain Juppé (@alainjuppe) September 26, 2015
Un choix que l'eurodéputé écologiste, José Bové, regrette.
#LGV Bordeaux Toulouse : enquête publique défavorable, avis négatif de la cour des comptes mais accord du gouvernement. On marche à l'envers
— José Bové (@josebove) September 26, 2015
"C'est inquiétant ", estime pour sa part Denise Cassou porte-parole de la Coordination Vigilance LGV qui rassembles les associations opposées aux lignes à grande vitesse au sud de Bordeaux parle de déni de démocratie. "On est en train de piétiner l'expression démocratique ", a-t-elle expliqué évoquant "un gâchis de surface agricole ".
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