Le Front de gauche perd son pari
Jean-Luc Mélenchon, qui avait
fait de sa candidature face à Marine Le Pen dans le Pas-de-Calais un rempart face
à l'extrême droite, a perdu son pari. Déjà devancé par le FN à la présidentielle (11,1%
contre 17,9%), il n'a obtenu hier que 21% des voix des électeurs de la 11e
circonscription, contre plus de 42% à sa rivale, qui atteint même 48% à Hénin
Beaumont. Privé de second tour aux législatives, Jean-Luc Mélenchon a
reconnu sa défaite dès hier soir et appelé ses électeurs à se rassembler
derrière le candidat socialiste Philippe Kemel, arrivé deuxième avec 23,5% des
voix.
Mais le charismatique chef de file du FG n'est pas le seul à avoir subi un sérieux revers. A Paris, la co-présidente du Parti
de gauche, Martine
Billard
(13,01%), députée sortante dans la 5e circonscription, a perdu son siège, devancée la candidate PS Seybah Dagoma (43,60%), en ballotage pour le
second tour avec le candidat UMP Benjamin Lancar (21,30%). Dans la 8e circonscription de Seine-Maritime - le Havre Est, c'est le député sortant communiste Jean-Paul Lecoq (30, 26%) qui, à la surprise générale, est devancé de 83 voix par la socialiste Catherine Troallic (30,50%).
Le Front de gauche déçu, mais pas abattu. Le résultat global "confirme l'ancrage national " du FG
"qui est à nouveau la seconde force de la gauche ", devant EELV, comme
aux régionales, rappelle le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent. "On a une érosion " mais "il faut
attendre " de voir le nombre de députés FG au soir du 17 juin, souligne pour sa part le secrétaire national du Parti de gauche, Eric Coquerel.
Avec 6,91% au niveau national, le FG (16 sortants PCF et apparentés, 3 Parti de gauche) fait moins bien qu'à la présidentielle. Bien qu'il progresse par rapport à 2007, il n'est pas assuré de pouvoir constituer un groupe à l'Assemblée (15 élus nécessaires).
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