Le Front de gauche a réussi à former un groupe parlementaire
Malgré les accusations portées par Jean-Luc Mélenchon contre le PS, qui aurait tenté selon lui "d'empêcher un par un" les députés ultramarins d'aider le Front de gauche à constituer un groupe parlementaire, le parti y est parvenu lundi 25 juin.
Le Front de gauche a réussi à constituer un groupe parlementaire, la Gauche Démocrate et Républicaine. Ce groupe sera présidé comme prévu par André Chassaigne, député PCF du Puy-de-Dôme, selon un communiqué diffusé lundi 25 juin.
Le Front de gauche ne disposant pas des 15 élus nécessaires, il s'associe à cinq élus d'outremer, après de nombreuses discussions mais aussi plusieurs altercations avec le parti socialiste.
Le matin même, lors d'une conférence de presse, l'ancien candidat à l'élection présidentielle et candidat aux législatives à Hénin-Beaumont, Jean-Luc Mélenchon, avait accusé le PS de vouloir "faire disparaître le Front de gauche". "Le groupe aura lieu" même si "les socialistes ont décidé de détruire tout ce qui n'est pas eux", avait assuré M. Mélenchon.
Tout est bien qui finit bien donc pour le Front de gauche.
"Un positionnement de construction"
Le groupe reprend la dénomination GDR (Gauche Démocrate et Républicaine) utilisée dans la précédente assemblée, et comprend 10 députés FG et cinq ultra-marins : Huguette Bello (La Réunion), Alfred Marie-Jeanne (Martinique), Jean-Philippe Nilor (Martinique), Gabriel Serville (Guyane) et Bruno Nestor Azerot (Martinique).
Avec un groupe, le Front de gauche pourra, avec plus de moyens pour se faire entendre, participer aux débats dès la session extraordinaire de juillet, avait expliqué la semaine dernière André Chassaigne.
Soulignant aussi que le futur groupe se considérait "clairement dans le cadre de la majorité de gauche", mais avait cependant reconnu "ne pas encore savoir" s'il voterait la confiance au gouvernement après le discours de politique générale que prononcera, début juillet, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault.
"On ne va pas passer notre temps à dégoupiller des grenades pour les jeter dans les jambes des ministres, on a un positionnement de construction, pour faire évoluer dans le bon sens les textes qui vont nous être soumis", avait ajouté l'élu auvergnat.
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